Éviter le vol
Le vol est l’un des fléaux majeurs pour les motards. Pour protéger sa moto, il existe de nombreuses solutions qui vont agir comme un agent dissuasif pour faire fuir les malfrats. Tour d’horizon des différentes techniques de prévention.
D’après l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales (ONDRP), 55 400 vols liés aux 2-roues ont été constatés par la police et la gendarmerie nationales en 2017 (selon les derniers chiffres officiels, ndlr), soit 1 vol toutes les 10 minutes. Ceci correspond à une baisse par rapport à l’année 2014. Le vol des 2-roues représente près de 10 % des vols de véhicules à moteur . Pour se protéger, il existe plusieurs moyens avec, en premier lieu, les systèmes antivols mécaniques qui doivent répondre à un certain cahier des charges. Désormais validé et reconnu par 100 % des assureurs, le protocole de classement des antivols de deux-roues a évolué en 2017 au profit du SRA (Sécurité et réparation automobiles). Cette certification est établie par une association loi 1901 regroupant les entreprises d’assurances membres de la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurances) et celles regroupées dans le GEMA (Groupement des entreprises mutuelles d’assurances). Ainsi, le référencement SRA d’un antivol est attribué pour une durée limitée de trois ans renouvelable. Un n° d’identification de lot de production devient obligatoire sur chaque antivol et un audit process doit être réalisé annuellement chez tous les fabricants. À noter que le label SRA certifie également certains systèmes en première monte sur les motos, comme les encodages ou les barillets de clé de démarrage, et couvre également les gravages de pièces quasi obligatoires, sans oublier les alarmes. Le SRA a donc établi un cahier des charges avec l’aide des fabricants et des assureurs notamment, pour certifier les produits finis. L’UTAC (Union technique de l’automobile, du motocycle et du cycle), basée sur l’autodrome de Linas-Montlhéry, réalise des tests de traction, de cisaillage, de frappe et de corrosion. Ils mettent également « en situation » le sciage manuel, le perçage, le crochetage, la rotation en force, la torsion avec barre à mine. Le CNPP (laboratoire indépendant expert en prévention et en maîtrise des risques) et leurs spécialistes, réalisent de leurs côtés certains de ces tests. Bien que ces derniers soient réalisés dans des conditions optimales, ils tendent à démontrer l’effet dissuasif d’un système de protection. On peut juste regretter qu’un essai de disqueuse ne soit pas effectué lors de ces sessions, quand on sait que cette méthode est l’une des plus prisées des voleurs. Encore apposée sur certains antivols, la norme NF-FFMC (pour « norme française » et « Fédération française des motards en colère ») dépendait de l’AFAQ-AFNOR Certification, groupe indépendant assurant les certifications qualité des entreprises demandant un label. Elle a vu le jour en 1997 sous l’impulsion du CNPA (Conseil national des professionnels de l’auto). L’AFNOR avait décidé d’une norme (voir les normes NF 29-001 et NF 29-010) pour définir les règles précises de résistance, comme les moyens de réaliser ces tests. De même, ils procédaient à des contrôles qualité en allant directement dans les concessions prendre des échantillons afin de vérifier qu’il n’y avait pas de dégradation du produit dans le temps, une fois les labels obtenus. L’AFNOR certifiait également la fabrication en contrôlant régulièrement les usines des constructeurs. Si vous trouvez un antivol avec cette norme ou si vous en possédez un, pas de panique, il assure encore le travail et sa reconnaissance n’est pas obsolète aux yeux de votre assureur.