L’échappement
Une meilleure sonorité, couplée à un look d’enfer, une cure d’amincissement, sans oublier quelques chevaux en plus, voilà la belle promesse des échappements adaptables. Mais toutes les données de l’équation ne sont pas toujours au rendez-vous.
Dans un passé pas si lointain, un échappement adaptable offrait plusieurs avantages majeurs, comme un bruit plus flatteur, une esthétique plus soignée, un poids en baisse, sans oublier une puissance à la hausse de manière significative. Il n’était pas rare de voir sur certains modèles une bonne dizaine de chevaux gagnés, sans parler des kilos. Mais l’arrivée des injections, puis des cartographies moteur et une tolérance inversement proportionnelle à la répression en matière de bruit a changé la donne. Un point que certains constructeurs soignent particulièrement en faisant le choix de confier la réalisation de ces éléments à des spécialistes. « Le développement est devenu beaucoup plus complexe à cause des contraintes de la législation qui s’est durcie, et des progrès des marques de moto » , témoigne Christophe Delaet, responsable chez Numéro Uno, importateur français de Termignoni. « Il est plus difficile de gagner en puissance dorénavant. Nous recherchons toujours la performance, mais nous travaillons encore plus sur le look et la sonorité » , précise Christophe. Rappelons qu’installer un modèle non homologué ou déchicaner un pot est évidemment interdit. Si le niveau sonore dépasse 5 db par rapport à la valeur inscrite sur la carte grise, vous pouvez être redevable d’une amende de 3e classe (de 45 à 68 euros et possibilité d’immobilisation du véhicule). Alors, si les fabricants moto recherchent avant tout l’efficacité, avec tout de même une dose d’esthétisme, il faut avouer que le pari n’est pas toujours réussi dans beaucoup de cas... Il existe encore plusieurs raisons pour changer un échappement, comme un élément cassé (les échappements d’origine étant souvent à des prix prohibitifs), un élément parfois disgracieux, ou un son trop feutré. S’il est possible de monter soi-même un échappement, il convient cependant de prendre quelques précautions. Sachez que le changement d’une ligne complète va modifier en profondeur les émissions polluantes. Si, par le passé, le passage chez un concessionnaire qualifié permettait de tirer toute la quintessence d’un moteur avec son nouvel échappement, les cartographies des motos modernes étant développées pour l’échappement d’origine, la substitution par un élément adaptable peut changer la donne dans le sens négatif. Certains boîtiers électroniques permettent de paramétrer l’ensemble des données, mais ils sont plutôt destinés à un usage sur circuit où la puissance est primordiale. D’un autre côté, Termignoni s’est associé avec la société Up Map, qui a développé un programme pendant 2 ans, composé d’un boîtier à connecter sur la prise diagnostic de la machine et d’une application à installer sur son smartphone. Le premier ne nécessite ni intervention, ni modification sur le faisceau électrique puisqu’il vient se brancher sur le boîtier ECU via cette prise. Pour la seconde, l’application mobile est disponible en téléchargement pour iOS et Android et la liaison entre le smartphone et le boîtier, sans fil, se fait par Bluetooth .
® Une fois le boîtier branché et l’application installée, lors de la première utilisation, le boîtier s’associe au numéro de série de la centrale électronique et de nouveaux réglages deviennent disponibles afin de faire évoluer la cartographie d’injection d’origine pour optimiser au mieux votre machine avec son nouvel échappement… Termignoni. Dans le futur, le système Up Map devrait être disponible pour plusieurs autres marques d’échappements.