Les pneumatiques
Les pneumatiques assurent la liaison au sol et à ce titre, sont intimement liés aux questions de sécurité. Ils nécessitent un entretien régulier, peuvent être réparés ou changés. Mais pour cela, il convient de respecter certaines règles.
L’histoire du pneu démarre par la découverte du caoutchouc au XVIIIe siècle. Au fil du temps, le pneumatique n’a cessé d’évoluer pour s’adapter aux différentes contraintes des véhicules, eux aussi en perpétuelle évolution. Si la découverte des hévéas, au Pérou, remonte à 1736, 1832 marque un tournant grâce à Charles Goodyear et ses travaux sur la fixation du caoutchouc. C’est par hasard, en en faisant tomber un morceau traité au soufre sur une poêle, qu’il découvrira le phénomène de vulcanisation. Mais il faudra attendre 1888 et John Boyd Dunlop pour que l’invention du pneumatique soit référencée. Ce vétérinaire de Belfast (Irlande), pour rendre plus confortable et moins bruyant le tricycle de son fils, remplace les roues en fer recouvertes d’une fine bande de caoutchouc par des modèles en bois. Sur ces derniers, il fixe du caoutchouc qu’il enferme dans une enveloppe de toile de coton. Ensuite, il gonfle l’ensemble à l’aide d’une pompe pour ballon de foot. Le pneu est né. Un an plus tard, Édouard Michelin rejoint l’usine spécialisée dans la production de caoutchouc pour le machinisme agricole et découvre par hasard une bicyclette équipée de pneus, mais crevés. Il s’attelle à la tâche et met plus de trois heures pour démonter et réparer les pneus du vélo appartenant à un touriste anglais. Il se penche sur le problème et décide de travailler sur la conception de pneus démontables. Quelques mois plus tard, le pneumatique démontable en un quart d’heure sort de l’usine Michelin. En 1890, le pneu à tringle et le pneu à talon font leurs apparitions. Huit ans plus tard, le Bibendum Michelin est créé. C’est à la vue d’un tas de pneus de différentes dimensions qu’Édouard Michelin aura l’idée de créer ce bonhomme, symbole de la firme française. En 1899, Pirelli lance son 1er pneu pour motocycle avec un talon de forme rectangulaire. Continental invente le modèle à sculpture en 1904. Michelin dépose ensuite, en 1930, le brevet du pneu à chambre à air incorporé (ancêtre du Tubeless). Sept ans plus tard, le manufacturier français crée le pneu avec une carcasse en acier, puis en 1946, celui à carcasse radiale. En 1954, c’est au tour de Goodyear de créer le pneu Tubeless, sans chambre à air. En 1973, le slick fait son apparition avec le Daytona de Goodyear. En 1978, Honda sort la première moto de série, la 1000 CBX, équipée de pneus « Tubeless ». De son côté, Metzeler, qui se consacre exclusivement à la moto, développe, en 1982, sa carcasse avec plis transversaux par opposition aux plis longitudinaux habituels. Deux ans plus tard, Michelin lance le pneu radial sur une moto de compétition. En 1985, Bridgestone sort le bigomme au Japon avec le BT-12, doté du procédé SACT (pour Straight and Cornering Technology). Ce dernier arrive deux ans plus tard en Europe avec le BT-17 S. Cette même année, les pneus à carcasse radiale sont utilisés sur les motos de série, et Metzeler lance le premier pneu contenant de la silice. La marque introduit en 1992 le premier pneu arrière radial avec ceinture acier 0° pour moto. Depuis cette date, bon nombre d’améliorations ont été apportées par les manufacturiers à leurs gammes respectives, mais les grands principes restent les mêmes.