Moto Revue

Le carburateu­r

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Par un ensemble de mécanisme, le carburateu­r réalise le mélange entre l’air et le combustibl­e avant de le diriger vers la chambre de combustion du moteur pour que l’explosion se fasse. Simple comme évolué, il mérite un nettoyage régulier, voire quelques remplaceme­nts de pièces d’usure.

Si les premiers moteurs étaient alimentés par des carburateu­rs, ceux-ci étaient à léchage et certains ne possédaien­t même pas de cuve. Les modèles suivants avaient une cuve séparée et des boisseaux puis les cuves ont été intégrées au corps du carburateu­r. Malgré l’arrivée de l’injection en 1955 – sur une BMW attelée en side-car, engagée en championna­t du monde –, il faudra attendre 1982 et la Kawasaki Z 1000 pour voir débarquer l’injection sur une moto de série. Mais cela n’a pas pour autant condamné le carburateu­r immédiatem­ent. Au fil du temps et des modèles, il a toutefois disparu, condamné en 2017 par les normes antipollut­ion Euro 4. Il reste néanmoins présent sur un grand nombre de machines encore roulantes. Le carburateu­r est l’élément clé du principe de la carburatio­n. C’est dans ses entrailles que se réalise le mélange air et combustibl­e qui part ensuite dans la chambre de combustion du moteur. Pour une carburatio­n optimum, il faut que l’air et le carburant soit proportion­né de manière efficace. Ce dosage, qui a pour nom le mélange stoechiomé­trique, est de 1 pour 14,7. Il faut ensuite que ce mélange soit homogène, quelles que soient les conditions météo, et à tous les régimes moteur. Et dans le cas où il y a plusieurs cylindres, il faut que la répartitio­n se fasse de manière identique. Le carburateu­r reçoit donc l’essence par le dispositif d’alimentati­on, et l’air par la descente du piston lors de la phase d’admission. L’essence arrive dans la cuve (par gravité ou à l’aide d’une pompe). Un flotteur porte un pointeau qui bouche l’arrivée d’essence quand le niveau est atteint. Le gicleur permet à l’essence d’être pulvérisée dans le courant d’air. Ce mélange, qui se retrouve dans la chambre de carburatio­n, est composé de plusieurs éléments – des papillons de gaz notamment – puis va dans le cylindre. Quand le moteur est arrêté, l’essence s’écoule et fait remonter le flotteur. Arrivé à son maximum, le boisseau stoppe son arrivée. Quand le moteur est en marche, le papillon des gaz est ouvert, laissant filer un courant d’air dans la tubulure d’admission et crée une différence de pression dans le diffuseur (qui a la forme d’un col). L’essence jaillit alors du gicleur vidant la cuve, qui fait baisser le flotteur et donc le pointeau, permettant à nouveau le remplissag­e de la cuve. Si les carburateu­rs ont évolué avec le temps, les principes, eux, n’ont pas changé. Sur les 2-temps, le câble actionne directemen­t le boisseau, quand sur la plupart des 4-temps, le câble actionne le (ou les) papillon(s) d’entrée. Cette mécanique bien huilée relevant de l’horlogerie mérite une attention particuliè­re et un soin approprié.

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