Moto Revue

L’éclairage

Indispensa­ble pour voir et être bien vu, l’éclairage est, à tort, trop souvent négligé. De la lanterne aux ampoules classiques, en passant par les Leds et les feux directionn­els, les éléments d’éclairage d’une moto sont variés mais toujours essentiels.

-

L’éclairage sur une moto est essentiel de jour comme de nuit. Mais les contrainte­s liées aux transferts de masses et la tendance du faisceau à suivre l’axe de la moto pour éclairer l’extérieur d’un virage n’arrangent rien. Si des solutions techniques commencent à arriver, le phare des motos est encore de conception assez ancienne. Il produit trois sources d’éclairage avec le feu de position (la veilleuse), le feu de croisement, et celui de route. Il est composé d’un cuvelage – avec composants optiques et électrique­s – et de l’optique. Celle-ci est constituée d’une glace diffusante et d’un miroir paraboliqu­e (à une ou plusieurs facettes). Par le passé, les glaces des phares étaient striées pour orienter le faisceau. Mais ce procédé a disparu peu à peu pour laisser place à des miroirs à plusieurs facettes. Les lentilles lenticulai­res ont ensuite fait leur apparition pour les feux de route, offrant un encombreme­nt moindre. De même, les éléments en verre (cassant) ont été remplacés par des éléments en polycarbon­ate. Pour les ampoules, les codes classiques et européens, composés d’un filament qui chauffe par le passage d’électricit­é et d’un ballon de verre, ont été remplacés par les lampes halogènes, qui fonctionne­nt à l’identique mais dont le globe de verre renferme un gaz composé d’iode et de brome. Elles offrent plus de puissance et moins de chaleur. On notera l’arrivée, au début des années 2000, des ampoules halogènes H7 à décharge, utilisant un arc électrique à l’intérieur d’un brûleur en quartz. Cette avancée augmente la puissance et réduit la chaleur. Ce qui a permis de passer sur les optiques en polycarbon­ate. Le Xénon, très puissant, reprend le même principe évoqué ci-dessus, mais le courant électrique passe directemen­t dans du gaz et non plus un filament. La législatio­n a imposé d’avoir un correcteur d’assiette et un dispositif de lave-phare pour qu’il soit homologué sur les voitures. En moto, les kits au Xénon sont réservés au monde des rallyes, et les ampoules au Xénon peuvent être montées sur les feux de route exclusivem­ent. BMW a toutefois réussi à homologuer un système sur sa K 1200 LT en argumentan­t que ses suspension­s ont permis de corriger l’assiette de l’ensemble. Le système à DEL – pour diode électrolum­inescente (en anglais : Light-Emitting Diode, Leds) – est un composant opto-électroniq­ue capable d’émettre de la lumière lorsqu’il est parcouru par un courant électrique. Plus économe, plus petit et donc facilement logeable dans des espaces restreints, ce système est apparu en automobile chez Audi qui en a équipé sa R8 en 2008. Dans la moto, le procédé est arrivé par petites touches avant d’être total sur la Ducati Panigale 1299. Cette technique semble être celle de l’avenir, à moins que le système laser, encore plus petit et économe, initié sur la BMW i8, ne relègue les DEL au second plan. Enfin et ce, quelle que soit la technologi­e utilisée, notez qu’il est interdit de rouler avec des phares mal réglés. De nuit, la route ne sera pas visible et si le faisceau est trop haut, vous risquez d’éblouir toutes les personnes que vous rencontrer­ez. Si vous vous faites arrêter par les forces de l’ordre avec un phare grillé ou mal orienté, vous risquez une amende de 4e classe (à partir de 90 €).

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France