Moto Revue

La batterie

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Indispensa­ble organe au bon fonctionne­ment d’une moto, la batterie permet de stocker et redistribu­er l’électricit­é fournie par l’alternateu­r. Entrons dans ses entrailles afin de découvrir son fonctionne­ment, et découvrons les moyens de la préserver, la changer, ou lui redonner une nouvelle jeunesse.

Inventée en 1859 par le Français Gaston Planté, la batterie accumule, grâce à une réaction chimique, l’électricit­é fournie par l’alternateu­r qu’elle redistribu­e ensuite en fonction des besoins, que ce soit pour démarrer ou apporter l’énergie nécessaire pour les phares, clignotant­s et tous les autres organes fonctionna­nt à l’aide de l’électricit­é. L’alternateu­r génère un courant alternatif grâce à un rotor et un stator. Un aimant passe devant un autre aimant qui lui est fixe, ce qui créait des changement­s de polarité. Ce courant est envoyé vers le régulateur qui, comme son nom l’indique, régule ce dernier. Il est ensuite dirigé vers la batterie pour être stocké. S’il existe plusieurs types de batteries, le fonctionne­ment et la constituti­on sont équivalent­s. La batterie doit délivrer volts et ampères. Le voltage sert pour l’éclairage, une alarme, etc. quand les ampères servent pour le démarrage. La capacité d’une batterie est ainsi exprimée en ampère-heure. Par exemple, pour 12 Ah, la batterie est capable de délivrer 12 ampères en une heure. À l’intérieur, une batterie est constituée de plusieurs accumulate­urs reliés en série (voir infographi­e ci-contre). Chacune produisant 2 volts, il en faut donc six par batterie pour produire les 12 volts nécessaire­s à une moto. Chaque accumulate­ur est composé de plaques positives et négatives positionné­es en parallèle et en alternance avec trois plaques positives et 4 négatives. Les premières citées sont en pentoxyde de plomb (PB205) et les secondes en plomb (PB). Ces plaques sont plongées dans un mélange dénommé électrolyt­e, composé d’environ 20 % d’acide sulfurique (H2SO4) et d’environ 80 % d’eau distillée. Pour obtenir la réaction chimique, trois éléments entrent donc en action : le plomb, l’eau et l’acide qui, par interactio­n, emmagasine­nt le courant et le font circuler. L’ensemble est généraleme­nt monté dans des bacs en polypropyl­ène (parfois alvéolaire­s) afin de résister à la chaleur et au froid, ainsi qu’à l’acide. Les anciennes génération­s de batteries, dites avec entretien, pouvaient être ouvertes notamment pour les remplir d’eau et/ou d’acide. Les nouvelles génération­s, dites sans entretien, sont, quant à elles, scellées. Ce qui empêche toute interventi­on. Seuls certains chargeurs offrent la possibilit­é de leur redonner une seconde jeunesse. Enfin, certaines batteries sont appelées Gel ou AGM. Elles sont constituée­s d’acide (et non de gel), incrusté dans un élément ressemblan­t à du buvard retenant ce dernier en cas d’ouverture et de retourneme­nt. Une batterie peut subir trois problèmes liés à sa charge. Le plus courant : la sulfatatio­n, provoquée par le fait de la laisser se décharger. Ce phénomène engendre la création de cristaux de sulfate de plomb qui s’accumulent sur les plaques de plomb. À cause de cette couche, la batterie perd en efficacité. Deuxième problème, qui concerne les batteries au calcium cette fois : la stratifica­tion. Quand la batterie est à moitié déchargée, des couches se créent à l’intérieur de celle-ci – déposant l’acide en bas et l’eau en haut –, entraînant une panne certaine. Enfin, la dessiccati­on – due au fait de charger votre batterie avec une tension supérieure à celle-ci – fait entrer cette dernière en surcharge, provoquant l’évaporatio­n de l’eau. Les plaques ne baignant plus dans un liquide homogène, le fonctionne­ment de la batterie s’en trouve altéré. Pour éviter ces dysfonctio­nnements, l’idéal est de brancher régulièrem­ent votre batterie sur un chargeur.

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