La Newron côté technique
« Jesuisdanslevéhiculeélectriquedepuisdixansmaintenant,j’aiunvaste réseauetunegrandeconnaissancedecetunivers », confie Sébastien Mahut. Du coup, comme d’autres marques, il est allé chercher les meilleurs organes possibles en testant jusqu’à dix modèles de batterie différents chez quatre sociétés reconnues. Car la batterie fournit l’autonomie et la puissance. Avec pas loin de l’équivalent de 1 000 piles (taille LR3) assemblées et encapsulées dans une coque carbone, la Newron pourrait sortir la même puissance que l’Energica EVA, soit environ 100 chevaux. Mais avec 240 newtons de couple en sortie de moteur, soit 24,47 mkg, et une batterie de 15 kWh, quand l’Energica est à 11, les 300 km d’autonomie selon un « cycle normalisé » pourraient être l’objectif atteint par Sébastien Mahut, sans oublier une recharge rapide en 30 minutes à 80 % sur une prise de courant normale. De belles perf’ en perspective dans une partie-cycle avec la géométrie et un poids presque identiques à une CBR 1000 RR ! Après avoir redessiné le cadre en CAO, le moteur de 20 cm de diamètre trouve place en position centrale, afin que l’axe de sortie de la puissance se retrouve à la même place que l’ancien axe. Si la chaîne est pour le moment conservée, Sébastien Mahut et Michel Sérafin comptent bien passer à une transmission par courroie. Pour gérer l’ensemble des données (charge, autonomie, puissance, etc.), cinq cartes électroniques sont positionnées à différents endroits sous la selle ou le faux réservoir. Nos deux ingénieurs, dans leur souci de produit haut de gamme, veulent créer une machine à la carte : « Aveclescalculateurs,onpeutgérerla puissancefournie,onpeutimaginerplusde100motosdifférentesavecunmême moteur.Enpartantd’unecourbe,onpourracréerlecomportementden’importe quellemoto,dutwinaux6-cylindres…lesvibrationsenmoins ».