“Tyreman”, homme de l’ombre
Dans l’organigramme d’une équipe MotoGP, on trouve tout en bas de son arborescence le poste du « tyreman ». Chez Tech3, ce sont Pierre-Laurent Beghin et Nicolas Guichard (de g.à d.) qui font le job, l’un pour Zarco, l’autre pour Syahrin. Cantonnés à l’arrière du garage, les deux garçons évoluent dans l’ombre. Pour autant, leur travail est aussi vital que sensible. Il y a tout d’abord le contrôle et l’entretien des jantes qui ne doivent pas faire plus de 2 000 km en course, 2 500 aux essais. « On gère 13 jantes arrière et 11 avant pour les slicks,plus 5 avant pour les pluie,leur taille étant différente » , expliquent de concert les deux hommes. Contrôle, nettoyage, serrage des disques de frein et des capteurs de pression... Chaque jour, l’un et l’autre traînent leur rack jusqu’à la tente Michelin où sont montés les pneus que leur équipe a choisis pour la journée. « Les pneus sont obligatoirement montés la veille, précisent-ils. Seuls les pluie peuvent être montés le jour même.» Deux heures avant que les motos prennent la piste, le « tyreman » met les roues en chauffe dans son armoire. Depuis que cellesci sont bâchées, ce sont dix degrés de gagnés. Les slicks sont portés à 90 degrés, les pluie à 45 degrés. Tout au long de la journée, la pression des pneus est contrôlée grâce aux capteurs placés sur les jantes. «Onpassenotretempsàaffinercettepression en fonction de la température de la piste,mais aussi des conditions météos,du vent, de la température de l’air...» Le « tyreman » pèse aussi régulièrement les roues arrière pour contrôler l’usure de la gomme. Et avec ça, il est en charge de l’essence.