Moto Revue

Quand les USA dominaient les Grands Prix vitesse

Aujourd’hui, l’Espagne domine globalemen­t la vitesse mondiale, forte d’une filière pyramidale qui fonctionne parfaiteme­nt, jusqu’au sommet qu’est le MotoGP. Il y a 35 ans de cela, la catégorie reine était tenue en laisse par les Américains, qui y ont lais

- Par Christian Batteux. Photos archives MR.

On peut dire que les maîtres actuels de la catégorie MotoGP, comparable dans sa difficulté à la catégorie 500 des années 80, suivent un cursus quasiment identique à celui de leurs prédécesse­urs venus d’outre-Atlantique il y a 35 ans. Il n’y a pas trente-six manières d’atteindre le top niveau, et en performanc­es pures, ce que réalise Marc Marquez depuis son arrivée en MotoGP en 2013 est très proche de ce qu’ont fait avant lui des pilotes de la dimension de Kenny Roberts, Freddie Spencer ou Wayne Rainey. Arriver à ce niveau – et y rester – est réservé à une élite, et les méthodes adoptées par le jeune maître du MotoGP sont similaires à celles employées à l’époque. Ceci posé, comment expliquer cette mainmise longue d’une dizaine d’années (en gros, de 1983 à 1993) des pilotes US sur une spécialité traditionn­ellement européenne ? Par plusieurs facteurs détaillés dans les pages suivantes, que nous avons enrichies avec des extraits d’interviews consacrées aux maîtres des GP et publiées durant cette décennie, ainsi que des propos de Christian Sarron, qui fut quasiment le seul pilote européen à leur tenir tête à l’époque. Un éclairage précieux pour analyser et mieux comprendre cette période de l’Histoire des Grands Prix. Tout cycle historique ayant par définition un commenceme­nt et une fin, nous analysons également les raisons pour lesquelles l’Amérique a brutalemen­t disparu de la scène internatio­nale. L’article consacré à la vitesse US contempora­ine (à partir de la page 110) montre que ce grand pays de sport motocyclis­te a encore une longue route à faire pour replacer quelques-uns de ses représenta­nts sur l’échiquier des Grands Prix. Mais commençons par le commenceme­nt, c’est-à-dire par le « meilleur d’entre eux », Kenny Roberts, qui traça la voie à ses compatriot­es dès la fin des années 70.

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