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Arrêté au soir de la 7e des 10 étapes de ce Dakar, le classement général de la 40e édition avait pour leader l’Américain Ricky Brabec, pilote officiel Honda. Le Français Adrien Van Beveren (Yamaha), en embuscade à quelques minutes, n’avait pas encore dit son dernier mot.
Bien sûr, à l’heure où vous lirez ces pages, le 40e Dakar sera fini depuis presque une semaine, son arrivée étant programmée le 17 janvier alors que Moto Revue, lui, était publié le 23 janvier. Nous avons donc dû nous contenter de faire le point sur une course qui en était, à l’heure où nous écrivions ces lignes, à la septième de ses dix étapes. Installé aux commandes de l’épreuve, l’Américain Ricky Brabec, pilote officiel Honda dont l’équipe ne comptait plus dans ses rangs que trois de ses cinq pilotes (Joan Barreda avait abandonné le 3e jour et Paulo Goncalves avait été contraint à l’abandon sur chute le 5e jour, souffrant d’un traumatisme crânien et d’une blessure à la main droite), restait lucide. « Cette course n’est jamais facile. Je me suis beaucoup investi ces derniers mois pour être au rendez-vous de ce Dakar. Je sais que je ne suis pas un favori, mais il y a une occasion d’écrire l’Histoire : devenir le premier Américain à remporter le Dakar, et en même temps mettre fin à la série de victoires de KTM (17 de 2001 à 2018, sachant que l’édition 2008 a été annulée, ndlr). Tout cela, c’est beaucoup de poids sur mes épaules. Mais je vais essayer de profiter de ces moments et faire que tout cela arrive,
jour après jour. » La gestion de ce 40e Dakar, cependant, avec seulement dix jours de course effectifs, aura semble-t-il été plus délicate encore qu’à l’habitude. Mais jusqu’au soir de la 7e étape, l’épreuve avait été plutôt débridée, et très ouverte. La valse des leaders le prouvait, les commandes passant de Joan Barreda (leader après les 1re et 2e étapes) à Pablo Quintanilla (leader après la 3e étape), Ricky Brabec (leader après les 4e et 5e étapes), Quintanilla à nouveau (leader après la 6e étape) puis Brabec (leader après la 7e étape). Quant aux vainqueurs d’étape, ils étaient au nombre de six : Barreda (1re étape), Matthias Walkner (2e étape), le tenant du titre, le Français Xavier de Soultrait (3e étape), le coéquipier de Van Beveren chez Yamaha, Brabec (4e étape), Sam Sunderland (5e étape), vainqueur en 2017, Quintanilla (6e étape) et Sunderland à nouveau (7e étape). Quant à Adrien Van Beveren, échaudé par sa monstrueuse gamelle de l’an dernier, il déclarait à nos confrères du quotidien sportif L’Équipe dans leur édition du 15 janvier : « Il faut rester concentré, garder de la marge. Devant, il y a deux ou trois mecs qui jouent à la roulette russe. C’est leur choix, je ne veux pas le faire. » Restait donc à savoir qui de Brabec, de Van Beveren, de Price (diminué par une douleur au scaphoïde), de Sunderland ou de Quintanilla allait faire basculer le destin en sa faveur. Pour le vainqueur de l’an dernier, l’Autrichien Walkner, relégué à plus de 16 minutes et souffrant d’une cheville abîmée lors de la quatrième étape, les choses paraissaient mal engagées. Mais au Dakar, faire des pronostics est tout sauf une science exacte. n