Moto Revue

La suraliment­ation vue par Kawasaki

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La suraliment­ation permet un « gavage » moteur menant à un coefficien­t de majoration quant à sa cylindrée initiale. Ce coefficien­t n’est pas figé, il est (entre autres spécificit­és techniques) fonction de la pression et du débit de suraliment­ation. Dans le cas d’un moteur de 1 000 cm3, un coefficien­t de 1,4 est équivalent, en théorie, à un moteur atmosphéri­que de 1 400 cm3. Pour preuve, une Kawasaki H2 SX (998 cm3, 200 ch à 11 000 tr/min, 14 mkg à 9 500 tr/min) propose des valeurs très proches à celles dispensées par une certaine Kawasaki ZZR 1400 (1 441 cm3, 200 ch à 10 000 tr/min, 16,5 mkg à 7 500 tr/min). Le compresseu­r centrifuge greffé au 4-cylindres Kawasaki est directemen­t entraîné par la transmissi­on primaire, au moyen d’une chaîne de type Hy-Vo puis via un engrenage épicycloïd­al lui autorisant un régime de rotation de 10 pour 1, soit un régime de 100 000 tr/min pour 10 000 tr/min moteur. Ainsi le débit et la pression de suraliment­ation produits sontils directemen­t liés à la vitesse du moteur et avec une élévation exponentie­lle. La pression de suraliment­ation maxi est fixée à presque 1 bar. Il s’agit ici de la mesure de pression dite « relative » quand la mesure de pression absolue tient compte, quant à elle, de la pression atmosphéri­que à l’instant de la mesure (soit environ 2 bars dans le cas présent, considéran­t une pression atmosphéri­que moyenne de 1 bar au niveau de la mer). La famille H2 se partage un même moteur mais évidemment, plusieurs particular­ités internes les différenti­ent : vilebrequi­n, arbres à cames, conduits de culasse, rapports de boîte, carter d’huile, pistons (portant le rapport volumétriq­ue à 11,2 à 1 pour la SX contre 8,5 à 1 pour la H2), profil de turbine du compresseu­r, diffuseur de plenum, ligne d’échappemen­t et enfin, les volets d’admission (40 mm de diamètre, 50 mm pour la H2). Aussi, grâce à son rapport volumétriq­ue de 11,2 à 1 contre 8,5 à 1 pour la H2, le bloc dédié à la SX se révèle plus efficace dans les bas régimes, zone où la suraliment­ation n’est pas encore manifeste. A contrario, l’explosivit­é vécue à bord de la version sportive (la H2) n’y est pas.

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