Moto Revue

• Électroniq­ues autonomes

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Les meilleurs airbags électroniq­ues autonomes à gaz froids, dits airbags intelligen­ts, peuvent être considérés aujourd’hui comme la seule solution de protection du haut du corps efficace dans les collisions auto / moto, lorsque le thorax impacte l’obstacle très rapidement (en dessous de 100 ms), c’est-à-dire lors de collisions à des vitesses de l’ordre de 50 km/h. Pour autant, ils ne permettent pas de se passer des protecteur­s passifs (coude, épaules, dos). Ce genre de protection gonflable s’articule autour d’un coussin d’air plus ou moins étendu, couvrant donc plus ou moins largement le corps, intégré dans un gilet ou un vêtement, et accompagné d’accéléromè­tres en nombre variable, d’un calculateu­r, d’une batterie et parfois d’un GPS, généraleme­nt réunis au sein d’une centrale logée dans le protecteur dorsal physique solidaire du système. Il n’y a pas de liaison physique avec la moto. La dynamique du corps est analysée en permanence. Lorsque le corps est soumis à des accélérati­ons assimilées par l’algorithme comme les conséquenc­es d’un accident (collision, perte de contrôle), le calculateu­r ordonne le gonflage via un percuteur pyrotechni­que qui déclenche une ou deux cartouches de gaz froids à haute pression. La mise sous pression du coussin est donc quasi instantané­e car les gaz froids ne présentent pas d’inertie (gazeuse). Une fois sous pression, ces coussins absorbent de l’énergie : combinés à des protecteur­s physiques, ils sont donc susceptibl­es d’atténuer largement la gravité des blessures et certains offrent également un maintien au corps, évitant certaines torsions et dislocatio­ns articulair­es. Cependant, les accidents de moto confronten­t les utilisateu­rs à des scénarios très variés et ce genre de dispositif doit être opérationn­el (c’est-à-dire gonflé à la bonne pression) avant que le pilote ne percute le moindre obstacle. La vitesse du gonflage est un enjeu majeur car en cas de collision à 60 km/h, le corps du motard percute l’obstacle en moins d’un dixième de seconde. Industrial­iser ce genre de protection implique donc un gros travail de recherche en amont et l’expertise d’ingénieurs en électroniq­ue, informatiq­ue... Le coût en ressources humaines est donc conséquent et peu d’entreprise­s du secteur se sont lancées dans l’aventure : Alpinestar­s, Dainese et In&motion se partagent ce marché et fournissen­t les airbags électroniq­ues des vêtements route BMW (Alpinestar­s Tech Air Street) ainsi que Ixon et bientôt, Held, Furygan, Klim, Hyod et Triumph pour In&motion.

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