Comparatif Royal Enfield & co
Elles sont mignonnes, elles sont douces, câlines et enjôleuses, ce qui ne les empêche pas de se tirer sérieusement la bourre le moment venu. Justement, il est l’heure ! Cela dit, une question demeure : convient-il de miser sur le tarif pour faire la différence ?
Question piège que celle du tarif ! Qui en entraîne une autre dans son sillage : privilégie-t-on la simplicité ou la richesse des équipements ? D’un côté, on laisse entendre que les Triumph Street Twin et Moto Guzzi V7 Rough (bien plus chères) comptent sur un niveau de finition supérieur quand, de l’autre, la Royal Enfield Interceptor (6 490 € seulement) mise davantage sur l’accessibilité pour séduire. Alors, combien sommes-nous en mesure d’investir et quelles sont nos véritables attentes ? Certes, l’achat d’une moto n’est pas nécessairement synonyme de réflexions rationnelles et reconnaissons qu’on se laisse généralement guider par nos émotions...
Reste qu’en achetant une Street Twin, on s’assure la satisfaction de rouler à bord d’une 900 cm3 superbement finie. En optant pour une Interceptor, on économise jusqu’à près de 3 000 € tout en profitant d’une garantie constructeur de 3 ans, en plus de celle de toujours reposer l’engin sur sa béquille avec la banane ! À ce jour, Triumph maîtrise avec un art affirmé sa famille « Modern Classic », qui propose des machines délicieusement néorétro dont l’inspiration du passé se marie impeccablement aux technologies plus modernes. Idem concernant la gamme V7 (mais pas seulement), dans laquelle Moto
Guzzi a su mettre autant d’histoire que de passion afin de poursuivre une aventure débutée en 1921 ! Concernant Royal Enfield, il faut remonter à 1892 pour retrouver les premières traces de l’existence de cette marque d’origine anglaise et 1901 pour le premier deux-roues motorisé. Si les fondations anglaises se sont écroulées au tout début des années 70, l’aventure s’est poursuivie depuis l’Inde, avec qui Royal Enfield avait alors noué de solides partenariats économiques et industriels vers le milieu des années 50.
De l’Histoire et des histoires
Avec ces trois-là, on tient donc un sacré bout d’Histoire de la moto européenne, tout autant que de sympathiques histoires à vivre à leur guidon. Notons au passage que si les Royal
Enfield nous viennent d’Asie, il en est de même concernant la Street Twin : l’Inde pour la première, la Thaïlande pour la seconde. Ceci alors que l’une et l’autre tirent leurs origines de bureaux R&D basés en Grande-Bretagne (Hinckley pour Triumph, Leicester pour Royal Enfield) et que Moto Guzzi assemble encore et toujours ses machines dans ses murs localisés sur les bords du lac de Côme, à Mandello del Lario. Ce qui, bien évidemment, ne profite pas aux coûts d’industrialisation et donc encore moins au prix de vente final des machines. Voilà pour la culture générale. Il est temps à présent d’entrer dans le vif du sujet. Et ça tombe bien, nos trois protagonistes sont là, devant nous, prêtes à nous submerger d’émotions via leurs twins respectifs.