Moto Revue

Comparatif Royal Enfield & co

- Par Bertrand Gold. Photos Bruno Sellier.

Elles sont mignonnes, elles sont douces, câlines et enjôleuses, ce qui ne les empêche pas de se tirer sérieuseme­nt la bourre le moment venu. Justement, il est l’heure ! Cela dit, une question demeure : convient-il de miser sur le tarif pour faire la différence ?

Question piège que celle du tarif ! Qui en entraîne une autre dans son sillage : privilégie-t-on la simplicité ou la richesse des équipement­s ? D’un côté, on laisse entendre que les Triumph Street Twin et Moto Guzzi V7 Rough (bien plus chères) comptent sur un niveau de finition supérieur quand, de l’autre, la Royal Enfield Intercepto­r (6 490 € seulement) mise davantage sur l’accessibil­ité pour séduire. Alors, combien sommes-nous en mesure d’investir et quelles sont nos véritables attentes ? Certes, l’achat d’une moto n’est pas nécessaire­ment synonyme de réflexions rationnell­es et reconnaiss­ons qu’on se laisse généraleme­nt guider par nos émotions...

Reste qu’en achetant une Street Twin, on s’assure la satisfacti­on de rouler à bord d’une 900 cm3 superbemen­t finie. En optant pour une Intercepto­r, on économise jusqu’à près de 3 000 € tout en profitant d’une garantie constructe­ur de 3 ans, en plus de celle de toujours reposer l’engin sur sa béquille avec la banane ! À ce jour, Triumph maîtrise avec un art affirmé sa famille « Modern Classic », qui propose des machines délicieuse­ment néorétro dont l’inspiratio­n du passé se marie impeccable­ment aux technologi­es plus modernes. Idem concernant la gamme V7 (mais pas seulement), dans laquelle Moto

Guzzi a su mettre autant d’histoire que de passion afin de poursuivre une aventure débutée en 1921 ! Concernant Royal Enfield, il faut remonter à 1892 pour retrouver les premières traces de l’existence de cette marque d’origine anglaise et 1901 pour le premier deux-roues motorisé. Si les fondations anglaises se sont écroulées au tout début des années 70, l’aventure s’est poursuivie depuis l’Inde, avec qui Royal Enfield avait alors noué de solides partenaria­ts économique­s et industriel­s vers le milieu des années 50.

De l’Histoire et des histoires

Avec ces trois-là, on tient donc un sacré bout d’Histoire de la moto européenne, tout autant que de sympathiqu­es histoires à vivre à leur guidon. Notons au passage que si les Royal

Enfield nous viennent d’Asie, il en est de même concernant la Street Twin : l’Inde pour la première, la Thaïlande pour la seconde. Ceci alors que l’une et l’autre tirent leurs origines de bureaux R&D basés en Grande-Bretagne (Hinckley pour Triumph, Leicester pour Royal Enfield) et que Moto Guzzi assemble encore et toujours ses machines dans ses murs localisés sur les bords du lac de Côme, à Mandello del Lario. Ce qui, bien évidemment, ne profite pas aux coûts d’industrial­isation et donc encore moins au prix de vente final des machines. Voilà pour la culture générale. Il est temps à présent d’entrer dans le vif du sujet. Et ça tombe bien, nos trois protagonis­tes sont là, devant nous, prêtes à nous submerger d’émotions via leurs twins respectifs.

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 ??  ?? Triumph Street Twin/Royal Enfield Intercepto­r/ Moto Guzzi V7 Rough
Triumph Street Twin/Royal Enfield Intercepto­r/ Moto Guzzi V7 Rough
 ??  ?? Authentiqu­es ces motos, à l’image du hameau du Barboron (21) et ses vieilles pierres rénovées posées au milieu d’un écrin de nature, au pied des grands crus.
Authentiqu­es ces motos, à l’image du hameau du Barboron (21) et ses vieilles pierres rénovées posées au milieu d’un écrin de nature, au pied des grands crus.
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