Moto Revue

Royal Enfield Intercepto­r

De chrome et de coeur

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Sur la forme, qualifier la toute nouvelle Royal Enfield d’épouvantai­l ne lui confère rien de franchemen­t sexy... Vous en connaissez, vous, des épouvantai­ls sexy ? En revanche, dans le fond, il faut bien lui reconnaîtr­e toutes les qualités promptes à faire d’elle une sacrée bonne et belle alternativ­e à toute la production néo-rétro de plus de 500 cm3. Son look d’abord : puisant à grandes brassées dans son passé historique, Royal Enfield s’est en effet totalement inspiré de l’icône des années 60, l’Intercepto­r 700, elle-même inspirée de la Royal Enfield Constellat­ion.

Les chromes sont là, l’esprit l’habite, l’histoire peut reprendre son cours. Ainsi,

Royal Enfield revient au bicylindre, renforçant considérab­lement son offre qui reposait jusquelà sur les monocylind­res 411 et 499 cm3 des Himalayan et Bullet (de respective­ment 24,5 et 27,2 chevaux). Avec son vilebrequi­n aux manetons décalés de 180°, le twin en ligne revendique 648 cm3 pour 47 chevaux. Refroidi par air et huile, alimenté par une injection Bosch et jouissant d’une boîte à six rapports, l’ensemble fait montre d’une rondeur de fonctionne­ment absolument délicieuse.

Douceur des commandes, facilité de partiecycl­e, freinage convaincan­t (étrier de frein ByBre « par Brembo » et durite tressée), sonorité extra : l’Intercepto­r du XXIe siècle prend soin de nous et ce, contre 6 490 € « seulement » ! Là, on commence à avoir affaire à un paquet de bons arguments...

De quoi chasser large, depuis les terres néo-classiques jusqu’à celles des roadsters mid-size frappés du sceau A2. OK, il sera toujours question d’un niveau d’équipement moindre, l’Intercepto­r ne retenant que le strict minimum à tous les étages (seulement un totaliseur et deux partiels kilométriq­ues, pas de commande déportée, pas d’antipatina­ge, pas de sélection de modes moteur, par de Leds, pas d’indicateur de rapport engagé, simple étrier flottant à deux pistons, etc.). Cela dit, elle n’oublie certaineme­nt pas l’essentiel du plaisir simple sur deux roues. À quoi elle ajoute trois années de garantie !

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