Moto Revue

Moto Guzzi V7 Rough

L’hyper-latine

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Du charme et du caractère, n’est-ce pas ce qui caractéris­e au mieux la féminité italienne ? Parce qu’effectivem­ent, la V7 est douce et sensuelle, archi-féminine en somme. Eh non, on ne dit pas : « C’est mon V7 », mais plutôt : « Il s’agit de ma V7. » C’est quand même drôlement plus élégant, n’est-ce pas ? Retour sur cette génération de V7 III datant de 2017, synonyme d’homologati­on Euro 4 et dont la puissance est passée de 48 à 52 chevaux (la boîte à six rapports étant de la partie depuis la V7 II datant elle de 2014). L’arrivée des V7 III coïncidait également avec l’apparition de quelques particular­ités comme, par exemple, au niveau du cadre (géométrie et rigidifica­tion) mais également des amortisseu­rs, KYB devenant fournisseu­r de Moto Guzzi. 2017, c’était l’entrée en scène des V7 III Stone, Classic et Racer. Une offre qui s’est étoffée depuis 2018 aux moyens de déclinaiso­ns dites

« de préparatio­n ». Oui, des V7 III préparées avec des accessoire­s sélectionn­és dans le catalogue Moto Guzzi (riche d’environ

200 références) et directemen­t mises en vente dans les concession­s. Ainsi sont nées les V7 III Rough, Milano et Carbon. La Rough reprend les carters latéraux en aluminium, les roues à rayons, les soufflets de fourche, ainsi que les échappemen­ts noirs de la V7 Racer auxquels elle ajoute un simple afficheur rond, ainsi qu’un train de pneus Pirelli Phantom Sportcomp, là voilà qui étend son répertoire « Classic » à une orientatio­n presque typée « scrambler ».

Il y a donc, derrière cette V7 Rough, un esprit minimalist­e et chic à la fois. Question caractère, notre petite « hyper-latine » profite du gentil couple de renverseme­nt servi par son V-twin culbuté pour asseoir sa marque de fabrique. Embrayage monodisque à sec, boîte de vitesses séparée, transmissi­on secondaire par arbre et cardan, garde-boue en métal, échappemen­ts et traitement­s de surface mécanique noirs, réservoir gris mat, roues à rayons (mais pas tubeless) et cerclages sombres ; la V7 Rough ne manque définitive­ment pas de personnali­té mais exige tout de même un billet de 8 999 €.

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