Quand Pit Beirer met la pression
Chez KTM, on semble aimer le management à la schlass. Bradley Smith en sait quelque chose. Menacé début 2018 de ne pas finir la saison pour manque de résultats, le Britannique avait finalement obtenu un sursis pour aller au terme de son contrat avant de laisser sa place à Johann Zarco. C’est désormais ce dernier qui doit composer avec l’impatience du patron de la compétition KTM. Dans une récente interview accordée au magazine Speed Week, Beirer a fait part de sa déception à l’égard du Français, tout en admettant qu’il avait eu tort l’an dernier de sous-estimer l’implication de Pol Espargaro. Pour l’Espagnol, les coups de gueule du patron font partie du jeu d’un pilote officiel. « Quand on travaille pour une équipe d’usine, on a un bon salaire, une bonne moto et le soutien de nombreuses personnes, mais on doit aussi répondre à de fortes attentes, souligne Espargaro. Pit essaie de faire en sorte qu’on donne tous le maximum. » Pour l’heure, malgré la frustration de rouler avec une machine qui ne lui permet pas de s’exprimer comme il en avait l’habitude depuis son arrivée en MotoGP, Johann essaie de rester serein. « Je parle régulièrement avec Pit, assure le Français. Ce qu’il peut dire aux journalistes ne me touche pas. Je sais qu’il n’était pas satisfait de ma quinzième place au Qatar, mais je ne l’étais pas non plus.
Mon adaptation à la KTM est plus difficile que ce à quoi on s’attendait. On se rend compte qu’il y a beaucoup de choses à faire. Certaines sont en cours de réalisation pour me permettre de me sentir plus à l’aise sur la moto, mais il va falloir un peu de temps pour les obtenir. Pour le moment, je dois faire le maximum avec la moto dont je dispose en essayant de m’adapter à ses spécificités. »