Moto Revue

«UNE YAMAHA POUR DES PODIUMS»

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Loris Baz, sans guidon depuis le début de la saison, retrouvera l’asphalte du championna­t du monde Superbike au plus tard le 7 juin prochain à Jerez. Il disposera d’une Yamaha dans la structure néerlandai­se Ten Kate, qui sera totalement dédiée à sa cause puisqu’il en sera le seul pilote.

Loris, comment s’est monté le projet ? Ten Kate s’est retrouvé sans rien après le départ des Honda dont ils disposaien­t l’an dernier. Moi, je n’avais pas envie de rouler sur n’importe quoi, ni n’importe où. Nous avions pensé au BSB (en Grande-Bretagne) ou au Motoameric­a (aux USA) et finalement, l’opportunit­é de ce projet s’est présentée. Éric de Seynes a poussé pour que ça se fasse. Je disposerai de la même moto, partie-cycle et moteur, que les deux teams engagés avec des Yamaha. Il y aura quelques périphériq­ues qui pourront changer, comme les platines des commandes, en fonction de ce que le team est capable de fabriquer. Nous utiliseron­s des freins Nissin et non Brembo comme les autres. Il y a déjà trois courses disputées, et il pourrait y en avoir deux de plus lorsque tu monteras sur ta moto. Pourquoi ça a pris autant de temps ? Tout d’abord, la saison de SBK démarre tôt dans l’année. Et puis Ten Kate est avant tout une grosse concession Honda aux Pays-Bas et ça a demandé un peu de temps pour se mettre en place. Ensuite, il a fallu trouver des sponsors. Et il était nécessaire d’avoir toutes les confirmati­ons pour valider. Ça prend du temps et il y a des délais incompress­ibles. Sur combien de temps s’étale le projet ? Pour l’instant, il court sur la saison avec une option pour 2020. Mais il est évident que tout ça n’a pas été monté pour s’arrêter au bout de six mois. L’intention est vraiment que les choses s’installent dans le temps. Yamaha est la marque de mes débuts et j’aimerais que cela perdure. Tu vas prendre le guidon après six mois sans être monté sur une moto de course. Comment l’abordes-tu ? Tout d’abord, j’ai eu un programme d’entraîneme­nt hivernal similaire à celui d’un hiver normal. J’ai suivi la même préparatio­n physique, de la moto sur glace, du cross et j’ai même roulé deux jours sur circuit afin de faire du développem­ent pour Tech Solution (les préparateu­rs de la moto de Jérémy Guarnoni qui a remporté le championna­t de France Superbike l’an dernier, ndlr). Quels sont tes objectifs ? Il est évident que je n’ai aucun objectif pour le championna­t. Mais je compte me battre rapidement pour le podium. La Yamaha est la moto qui a le plus progressé cette saison, et elle s’approche aujourd’hui des performanc­es de la Kawasaki. Lowes et Melandri se battent régulièrem­ent aux avant-postes. Cortese a fait deuxième à son guidon en Aragon. La moto a des dimensions généreuses et je devrais m’y adapter assez rapidement. Qu’est-ce que t’inspire la domination d’Alvaro Bautista sur le championna­t ? Je pense qu’il est dans le moment auquel tout pilote aspire : celui de l’osmose parfaite avec sa moto. Cette dernière est peut-être un peu supérieure aux autres, mais ce n’est pas simple pour autant. Il a compris ce qu’il fallait faire pour qu’elle aille vite. A contrario, Rea est sorti de sa zone de confort et se met à freiner tard, ce qui lui fait commettre des erreurs. En tout cas, ce qu’accomplit Bautista à son guidon est vraiment très beau à voir.

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