2020 rapidement...
Des années qui se succèdent désormais au rythme des étoiles filantes. Et dire que ça n’a pas toujours été le cas... Ça a même parfois été tout l’inverse. Comme l’année de mes 13 ans, qui semblait s’étirer interminablement, s’effilochant mèche par mèche sans jamais donner l’impression de vouloir céder. Treize ans, une année charnière, 365 jours aux allures d’éternité qui me séparaient de la sacro-sainte autorisation me permettant de grimper, enfin, sur un 50 cm3. L’année qui précédait celle de bien des découvertes, de l’adolescence itinérante, d’une certaine liberté, celle qui allait faire grandir un peu plus cette passion dévorante pour la moto. Depuis lors, tout n’a cessé de s’accélérer. Raisonnablement au début, et depuis quelques années, une fulgurance que plus rien ne semble pouvoir ralentir. L’occasion de me remémorer ce que me dit un jour ma grand-mère quand je lui expliquais piaffer d’impatience en attendant d’avoir mes
14 ans : « Tu verras mon petit, ne sois pas si pressé, la vie, elle passe comme un coup de fusil. » Et moi de rigoler, et de pester de plus belle en comptant les jours. Elle avait pourtant raison : ça file, les amis... Si 2000 vint rapidement, 2020 n’aura guère mis plus de temps. Valentino Rossi est toujours là.
Pas sûr non plus que de son côté, il ait vu les roues tourner. D’autant que les siennes ont tourné bien vite. Mais ça ne fait pas beaucoup de différence entre nous : même si nos roues ne centrifugent pas à la même vitesse, elles ne ralentiront pas pour autant. Alors mieux vaut les occuper au maximum. C’est donc ce que je vous souhaite pour cette nouvelle année : trouver des occasions – et les saisir ! – de vivre votre passion au plus près, en partant rouler, en profitant de ces moments, en partageant un maximum et en saisissant les opportunités qui se présenteront. 2020 rapidement, alors autant prendre le temps de savourer, de l’occuper pour en étirer les jours, pour les vivre à fond, mais pas forcément trop vite. Quant aux plus jeunes, j’espère qu’ils continueront de piaffer d’impatience, en comptant les jours – comme on le fit à l’époque – qui les séparent de leurs 14, de leurs 17 ou de leurs 18 ans. Parce que finalement, l’attente fait partie d’une construction durable, l’envie crée le besoin, comme un corollaire naturel.
À cette jeunesse impatiente, ne lâchez rien de vos envies, nourrissez-les et courez après, ce sera la méthode la plus sûre pour atteindre vos rêves. À tous, vous pouvez compter sur Moto Revue pour continuer de vous en offrir tout au long de nos pages. Excellente année 2020 à toutes et à tous !