AGRÉMENT PARTIE-CYCLE
Suspensions
Si l’on se place d’un point de vue performances, tenue hydraulique sous la contrainte, alors, oui, la MT-10 Tourer est efficace.
Si, maintenant, on analyse la mise en perspective « Tourer » du produit, là on relève comme un désaccord. Bruno décrit ainsi la chose : « Ouch, que c’est sec ! Encore une fois, la machine est rigoureuse, à l’image de ce que propose la version standard, mais je m’attendais vraiment à ce que Yamaha propose un compromis sur ce point. Un point qui devient noir me concernant pour cette version qui devait, à mon sens, choyer davantage son pilote. » En libérant les voies de compression et de détente, ces suspensions s’ouvrent vers plus de souplesse mais il convient de ne pas sombrer dans l’excès et tâcher de conserver du frein hydraulique pour ne pas spolier l’esprit originel de ce puissant roadster. Clairement, suivant une approche sportive, ces suspensions valent une meilleure note mais ici et suivant les considérations « Tourer », elles y perdent.
Équilibre et retour d’informations
Cette moto accorde bien son avant avec son arrière. Elle fait ainsi preuve d’homogénéité grâce à un équilibre marqué. Comme nous le précisions en entrée de sujet, elle se révèle facile à manoeuvrer à l’arrêt. Puis, assez curieusement, la voilà qui manifeste une véritable lourdeur de l’avant sitôt que l’on prend la route. Son amortisseur de direction piloté électroniquement n’est certainement pas le seul responsable d’une telle caractéristique. Dans l’ensemble, la machine semble « posée » sur la route et malgré son empattement très court (1 400 mm), elle se montre stable. Pas franchement vive mais stable, précise mais lourde à placer. Bruno : « La MT-10 Tourer demande un certain engagement quand il s’agit de hausser le rythme.
Le train avant est précis mais ne m’a jamais donné une confiance incroyable, étrangement. » Un comportement d’ensemble parfaitement similaire à la version roadster.