LA PRISE EN MAIN
Premières impressions
C’est connu, le noir affine. C’est ainsi que dans cette robe très sombre, la MT-10
Tourer impressionne non pas avec son gabarit mais plutôt par ses lignes affirmées. La MT-10 joue la surenchère stylistique, avec énormément de traits de dessin très appuyés, eux-mêmes renforcés par nombre d’éléments techniques bien mis en évidence. Effectivement, sans son carénage d’YZF-R1, la MT-10 ferait presque un peu « fouillis » mais elle se rattrape par la qualité des peintures et autres revêtements de surface. « La MT-10 est un gros roadster, valorisant certes mais qui ne fait pas dans la finesse », juge Bruno. Et puisque l’appellation commerciale nous le suggère, on décortique cet équipement plein de promesses dévouées à l’orientation « Tourer » de la machine.
Les valises réalisées en textile rigide n’impressionnent bien évidemment pas par leur volume mais soulignent très largement les intentions de la moto. Et puis il y a cette bulle qui reprend également à son compte l’idée d’un certain confort d’utilisation. Idem concernant les protège-mains et la selle, mieux rembourrée que celle équipant le « pur » roadster. Mais il faudrait être naïf pour croire à de réelles velléités de moto de tourisme.
Poids et encombrement
Le noir a beau fausser les volumes lorsqu’ils sont filtrés par la rétine, le véritable gabarit n’en apparaît pas moins imposant une fois en place à bord de la moto. Du large réservoir aux 210 kilos tous pleins faits de l’engin en passant par la hauteur du poste pilotage, la MT-10 Tourer semble nous signifier qu’aucune approche approximative de prise en main ne sera tolérée. Sauf que, paradoxalement et comme le signale Bruno, « la machine étonne lorsqu’il s’agit de la manoeuvrer moteur coupé, manifestant presque comme un sentiment de légèreté ». Exact : on la manoeuvre finalement sans forcer à l’arrêt, ce qui en rassurera plus d’un(e). Évidemment, en présence d’une paire de valises, on y perd en encombrement latéral mais sans que cela ne devienne vraiment gênant, car cette bagagerie demeure relativement contenue.
Un avis partagé par Bruno, arguant du fait qu’« il reste facile d’évoluer en ville ou même dans les bouchons ».