KTM 1290 Super Duke R Sportive sans carénage
180 ch - 14,27 mkg • 189 kg • à partir de 18 199 €
Alors que la course coule dans les veines de KTM, que la marque s’invite dans les compétitions les plus élitistes comme le MotoGP, elle s’abstient toujours de sortir une véritable sportive hypersport. Elle mise tout sur son roadster sous stéroïdes. Avec désormais 180 ch, le twin n’a quasiment pas changé, hormis ce surcroît de puissance en mode Euro 4, et une programmation pour Euro 5, sans oublier un allègement des carters, et des soupapes (en titane). En revanche, les ingénieurs autrichiens ont gagné du poids (- 6 kg) et cherché à améliorer l’agilité. Pour cela, la Super Duke dispose d’un tout nouveau cadre, toujours tubulaire, mais moins triangulé, et trois fois plus résistant en torsion et sur lequel le moteur participe de la rigidité. La boucle arrière est désormais en alu et carbone ! La bête se pare de suspensions WP Apex de dernière génération, de freins Brembo Stylema et l’électronique prend une part toujours plus importante autour d’une centrale inertielle 6 axes, avec des modes moteur offrant plus de sensibilité au pilotage, le tout relayé sur l’écran TFT de 5 pouces. Si la Super Duke joue la carte de la radicalité, la position de conduite n’est pas aussi extrême que la partie-cycle ; les commandes tombent bien sous les mains avec son grand guidon droit et ses leviers ajustables. La selle à 835 mm est dans la moyenne haute du segment. Dès les bas régimes, la moto s’extirpe des virages avec une vigueur parfois difficilement contrôlable et des montées en régime supersoniques. Heureusement que la boîte de vitesses se montre volontaire et efficace pour enquiller les rapports qui se succèdent à un rythme effréné (shifter en option...). De roadster vitaminé, elle passe en mode chasse au chrono. Incisive, précise, vive sur les changements d’angle et légère à emmener, la KTM cumule les qualités. Mais elle montre aussi une certaine nervosité et réclame de l’attention.