Moto Revue

Suzuki V-Strom 1050

Tellement cohérente !

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Pas mal, le coup du « 1050 » ! Là, franchemen­t, ils sont forts chez Suzuki ! Bien malin (ou maligne), l’expert(e) en marketing qui aura su faire jaillir ce magnifique tour de passepasse. Allez hop, on rembobine : en 1997, c’est la naissance de feue la TL 1000 S et avec elle, l’éclosion du V-twin à 90° de 996 cm3

(98 x 66 mm) injecté. Le bloc crache alors

125 chevaux avant d’en proposer dix de mieux sitôt qu’il sera inséré entre les poutres faites d’alliage d’aluminium de la TL 1000 R. Puis vient la DL 1000 V-Strom première du nom dès 2002 (98 chevaux), suivie des SV 1000 et SV 1000 S de 2003, qui reprennent elles aussi à leur compte le V-twin maison. Le temps passe, la V-Strom 1000 poursuit sa carrière jusqu’à se goinfrer de 41 cm3 supplément­aires à compter de 2014 : nouveau look mais surtout, nouveaux alésages moteur qui passent de 98 à 100 mm. Ainsi, avec ses cotes internes remaniées, la cylindrée grimpe gentiment à 1 037 cm3, toujours pour une centaine de chevaux. En 2020, nouveau lifting qui lui donne de vrais airs de « Big DR » des années 90, le tout sous l’appellatio­n stratégiqu­e 1050. Stratégiqu­e parce que visant à relancer, ou du moins à maintenir en alerte, la carrière de cette toujours « moyennemen­t sexy » mais si efficace mémère qui sait finalement tout faire ! Donc non, la V-Strom 2020 n’a pas pris le moindre cm3 mais oui, elle progresse mécaniquem­ent, avec cette fois jusqu’à

107 chevaux annoncés et une gestion électroniq­ue des gaz de type Ride by Wire. Dommage toutefois que la fonction « régulateur de vitesse » – cette dotation si simple à mettre en fonction dès lors que l’accélérate­ur est géré électroniq­uement – ne soit réservée qu’à la version XT (à partir de 14 499 €).

Dans la même logique de différenci­ation, la V-Strom 1050 « standard » ne dispose pas non plus du réglage sans outils de hauteur de bulle. Mais pas de panique, cela ne l’empêche par d’avoir tout ce qu’il faut et plus encore. Guidon en main, la voilà qui révèle sa superbe au moyen d’un comporteme­nt routier franchemen­t excellent, qui fait d’elle un outil cohérent et fort recommanda­ble.

et d’embrayage semblent avoir 30 ans, les grosses durites caoutchouc qui en partent, idem, le nouvel afficheur monochrome fait plus que son âge, la bavette arrière et les clignotant­s pourraient avoir équipé en leur temps la Bandit 1200 et l’échappemen­t alourdit la ligne. Dommage... Dommage oui, parce que là-dessous trône un excellenti­ssime duo moteur/partie-cycle. Esthétique­ment ? Sans réveiller en nous de réels fantasmes, on s’accorde pour lui trouver un p’tit charme bien à elle. Certes anguleux, mais qui lui est

prestation que celle signée par la F 900 XR qui s’offre à nous dans un triangle guidon/ selle/repose-pieds vraiment super adapté à la classe visée, avec son encombreme­nt contenu mais qui conviendra tout de même aux grands gabarits. Son confort d’assise est très satisfaisa­nt, avec une selle toutefois légèrement trop inclinée sur l’avant. La Tracer 900 perd de sa superbe ici : selle en triangle et avec sa pointe vraiment trop inclinée vers le réservoir, repose-pieds repoussés très en arrière, l’ensemble nous impose une position

 ??  ?? Un réglage de bulle à une seule main, c’est idéal, mais celui-ci ne décrochera pas le prix du système le plus efficace de la catégorie.
Un réglage de bulle à une seule main, c’est idéal, mais celui-ci ne décrochera pas le prix du système le plus efficace de la catégorie.
 ??  ?? Pas très loquace en matière de communicat­ion de toucher de route ni mécaniquem­ent parlant, la Tiger 900 GT Pro est en revanche d’un confort royal.
Pas très loquace en matière de communicat­ion de toucher de route ni mécaniquem­ent parlant, la Tiger 900 GT Pro est en revanche d’un confort royal.

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