Moto Revue

Ducati Multistrad­a 1260 Grand Tour

Voyageuse de charme

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Pour son énième déclinaiso­n, la grosse Multistrad­a reste fidèle à ce design bien connu. Mais il est vrai qu’elle demeure élégante et sans accuser le moindre signe de vieillisse­ment. Soyons honnêtes : une Ducati Multistrad­a, c’est une jolie moto. Et il y a toujours derrière cette plastique agréable une suggestion de sportivité qui n’est bien évidemment pas étrangère au succès du modèle. Des trois ici en bagarre, c’est elle la plus orientée route, celle qui ne laisse transpirer aucune aptitude tout-terrain. Déjà, sa paire de roues en alliage et en 17 pouces devant comme derrière se veut sans ambiguïté sur ce point. Dans cette propositio­n « Grand Tour », on note la volonté marquée d’asseoir le potentiel GT de la machine. La preuve avec cette dotation riche et caractéris­ée par une paire de valises, une béquille centrale, de poignées chauffante­s, de capteurs de pression des pneus, la fonction Keyless (contacteur et bouchon de réservoir), un duo de feux longue portée et puis elle embarque des commodos incluant un éclairage interne, une attention particuliè­rement agréable à bord d’un tel vaisseau promettant des heures et heures de roulage dans les meilleures conditions. Avec 158 chevaux sous la selle, la notion de sportivité évoquée par les lignes de la moto se confirme, des fois que la fourche inversée aux tubes de 48 mm de diamètre et les étriers

Brembo M50 ne vous aient pas suffisamme­nt communiqué l’idée... Le V-twin desmodromi­que profite de sa distributi­on variable (calage variable des arbres d’admission et d’échappemen­t) pour étendre sa plage d’utilisatio­n et tâcher de concilier disponibil­ité à bas régime et puissance maximale. Mais pour les miracles d’élasticité, il convient plutôt de miser sur le Boxer BMW managé à coups de ShiftCam (arbres à cames d’admission à double profil de cames). En effet, on verra très vite dans la comparaiso­n que le twin en L Ducati n’a pas et n’aura jamais les capacités qu’offre le Boxer BMW à reprendre bas, très bas dans les tours et sans sourciller. Mais là-haut, la Multi pédale, et fort qui plus est ! Avouons que ça n’a pas grande utilité mais s’y envoler de temps en temps, ça soulage !

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