BMW R 1250 RS
En toute flat-cilité
Il s’agit là d’une grosse moto, certes, mais d’une moto facile à prendre en main pour peu que l’on ait une certaine expérience de pilotage et un minimum d’aisance au guidon d’un deux-roues motorisé. La R 1250 RS se distingue au moyen de tout un tas de spécificités qui la rapprochent sérieusement de la R 1250 R. Plus en tout cas que de la R 1250 GS, considérant qu’à l’instar du roadster maison, la RS se passe du Telelever que seules, aujourd’hui, les GS et RT continuent d’exploiter. Lorsqu’on se rend sur le site Internet
BMW Motorrad, la R 1250 RS s’inscrit dans la section « Sport », et y côtoie S 1000 RR et HP4 Race, rien que ça !
La R 1250 RS, une sportive ? Non, franchement non, loin s’en faut : cette machine fait effectivement montre de dynamisme mais pas de sportivité.
Une GT, alors ? Là, oui, d’accord, confort et protection étant de la partie, on lui accorde ce statut de moto à vocation Grand Tourisme, sans hésiter. D’ailleurs, elle nous apparaît même moins sportive que ne l’est la R 1250 R, elle qui, avec son grand guidon plat, fait montre d’une meilleure vivacité encore. Question confort, la RS fait fort, pour son pilote comme pour son/sa passager/ère.
Bulle réglable en deux hauteurs à la main, guidon placé haut, carénage enveloppant, mécanique ultra-disponible et incroyablement souple, commandes aux mains et aux pieds douces et progressives, la RS n’est finalement pas si éloignée dans ses prestations d’une R 1250 RT ! Cette dernière reste toutefois plus chère (prix de départ fixé à 19 920 €) et bien évidemment encore plus apte à choyer son équipage mais franchement, on n’est pas si loin. En réalité, la R 1250 RS a, comme qui dirait, le cul entre deux chaises : d’un côté, des prestations GT intéressantes mais incomplètes pour les plus grands rouleurs, de l’autre, des compétences sportives limitées par un manque manifeste de rigidité de sa partie-cycle ainsi que par une position de pilotage très typée, avec assise très basse et guidon haut.