KTM Super Duke GT / Kawasaki H2 SX SE / BMW R 1250 RS
Les fiches techniques sont formelles: aucune ne passe sous la barre des 14 mkg ! Voilà un tour de manège qui s’annonce donc fort en couple ! Entre BMW R 1250 GS, Kawasaki H2 SX SE et KTM Super Duke GT, à vous de voir laquelle vous correspond le mieux.
Du lourd, oui, là, il y a de la matière sur le tarmac. Pointant 243 kilos avec les pleins, la BMW R 1250 RS se situe pile au poids moyen constaté ici. Une valeur déjà coquette mais qui pliera sous la masse de la Ninja, laquelle accuse 262 kilos sur la balance ! Plus proche d’une donnée « raisonnable », la KTM Super Duke GT, pleine de tous ses fluides et carburant compris, approche les
225 kilos. 40 kilos d’écart entre l’autrichienne et la japonaise, ça n’est pas ce que l’on appelle une mince affaire ! Mais la plus lourde est également la plus puissante et même largement. 200 chevaux sous le capot... si ça n’est pas indécent, non mais ? 200 chevaux et des revendications de routière avec ça ! La Kawasaki H2 SX, considérant qu’elle est capable d’atteindre la vitesse de décollage d’un Airbus A 380, n’est pas loin de passer pour un OVNI. Un look radical, avec peinture de guerre et mécanique suralimentée par compresseur centrifuge : il y a largement de quoi se démarquer du reste du peloton quand on décide de rouler en H2 SX ! Celle de cet essai, une version SE Ă, rassemble la dotation technologique maximale consentie par le constructeur d’Akashi.
« Ă » comme suspensions électroniques : voilà la subtilité qui s’invite à bord de ce missile sol-sol. Et bonne surprise, on découvrira une vraie facilité d’utilisation du système qui se mêle au comportement moteur.
Gros ronron et coup de botte aux fesses...
La H2 SX SE Ă, c’est tout de même un billet de 25 000 € qu’il faut laisser
à son concessionnaire... alors que la version « non Ă » vaut jusqu’à 5 000 € de moins en ce moment au tarif Kawasaki ! 20 000 €, ce sera suffisant pour financer la KTM Super Duke GT. Remise à jour en 2019, profitant alors d’un nouveau design de son ensemble avant, l’autrichienne propose un tout autre programme que l’imposante Ninja et ça commence par un gros V-twin de 1 301 cm3 ! Ah ça, le V2 KTM ouvert à 75°, celui-là même sévissant dans l’hyper-roadster Super Duke R, ça n’est clairement pas une mécanique de jardinage ! Gros ronron, énorme coup de botte aux fesses passé 6 500 tr/min, sonorité craquante en sortie de silencieux... Cette mob’, c’est du lourd qui ajoute à ses capacités de routière un tempérament super joueur.
Plus sage, beaucoup plus sage, la plus sage du comparatif, voici la gentille BMW R 1250 RS. Bon, désolé pour les adorateurs des intrigues à suspense mais je préfère que les choses soient claires dès le départ : la plus confortable, c’est elle, évidemment ! La moins démonstrative également… Genre de chose qui ne peut se dire que dans ce contexte puisque concrètement, son flat-twin 1250 à distribution variable « Camshift », c’est quand même un sacré moulin bourré de punch. Sauf qu’en face, il y a du coriace. À la base, une R 1250 RS, c’est 15 350 €. Dans cette version essayée, le total additionné en bas de la facture atteint 19 885 €. Et voilà comment on se retrouve de nouveau à partir en vadrouille au guidon d’engins pour qui le cap des 20 000 € ne fait même pas peur ! Mais maintenant, il va falloir accepter les critiques, d’autant que l’on n’est pas disposé à faire dans la tendresse. Pourquoi le ferait-on d’ailleurs ?