Moto Revue

Et maintenant la moto électriche ?

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C’est ce que promet 2electron, une société italienne, tout en parlant plus pudiquemen­t « d’émulation ».

Elle propose le comporteme­nt d’une moto thermique, le bruit d’une moto thermique mais ce n’est pas une moto thermique. Non, il ne s’agit pas de la parodie d’une vieille pub Canady Dry (ce soda qui, dans les années 80, se prenait pour un whisky) mais de l’argument d’une toute nouvelle start-up italienne, et du projet qu’elle s’efforce de promouvoir depuis un mois : le projet Emula. Derrière ce patronyme aux sonorités féminines, une moto électrique à la ligne sportive, dont la singularit­é n’est ni la puissance, ni l’autonomie, mais sa capacité à imiter non pas un moteur thermique, mais tous les types de moteurs thermiques. Eh oui : d’après ses promoteurs, cette Emula est capable de renvoyer à son pilote tout autant les sensations d’une

500 deux-temps que celles d’un 1000 quatre-cylindres ou d’un twin culbuté façon Harley. Par quels truchement­s ? Celui d’une électroniq­ue sollicitan­t de façons différenci­ées le couple et le freinage régénérati­f de l’engin, à laquelle est associée une fausse sélection mécanique et, cerise sonore sur le gâteau, un ensemble de haut-parleurs diffusant la bandeson du moteur sélectionn­é, en fonction des montées en régime du bloc électrique. Selon l’équipe napolitain­e de 2electron, l’Emula se présente ainsi comme la moto ultime, apte à changer de visage d’une simple pression au guidon, et capable, avant toute chose, de faire oublier à son possesseur qu’il a tourné la page du thermique au profit de l’électrique. Sur le papier (ou disons sur Internet puisque le projet n’est donné à voir que sur un site Web), la propositio­n est évidemment stimulante. Mais existe-t-elle ailleurs ? Pour l’instant, rien ne permet de l’affirmer. Comme bon nombre de projets électrique­s, celui-ci se distingue avant tout par le soin apporté à sa communicat­ion (jolies images de synthèse, graphiques en tout genre), destinée, on l’imagine, à motiver d’éventuels investisse­urs. Reste à voir si ces derniers seront sensibles aux charmes de cette simulatric­e assumée.

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