Moto Revue

Vincent Philippe

- Sébastien Loeb

de dixièmes de seconde sur le bilan chronométr­ique. Dans les annotation­s griffonnée­s par chacun à la descente des motos, pour la R1 M on peut lire à plusieurs reprises des commentair­es tels ceux de Soheil : « Très facile, petite moto hyper-maniable.

Entrée sur les freins moins bien que la

S 1000 RR mais vraiment pas mal, la fourche travaille bien » ; de Julien Toniutti : « Facilité de prise en main, mise en confiance, calage intéressan­t dans le sinueux » ; de

Jeff Cortinovis : « Train avant top, on peut vraiment entrer sur les freins »... autant de bons signaux qui viennent corroborer les bons chronos réalisés. Et contrairem­ent à la CBR qui excellait en pneus neufs mais voyait son niveau de motricité diminuer assez brutalemen­t, la R1 M s’est révélée capable de tenir un gros rythme, même en pneus usés. Toujours du côté des retours la concernant, nous avons tous atteint, de peu mais quand même, sa limite de garde au sol. Très certaineme­nt une histoire de hauteur de repose-pieds, sans doute aussi et surtout le signe manifeste d’une énorme confiance à son guidon. « C’est une excellente moto. À la manière de la Honda, on ressent les caractéris­tiques d’une vraie moto de piste, tu montes dessus et tout va bien, avec une assiette générale portée sur l’avant. J’ai d’ailleurs eu un super feeling avec l’avant, c’est une moto qui tourne très court, qui va exactement où je veux. Elle est douce, très facile à exploiter, avec un ressenti idéal de l’accélérati­on sur l’angle. Je crois que dans cette phase de pilotage, sur l’angle et en charge, c’est avec elle que j’ai établi la meilleure connexion entre poignée d’accélérate­ur et gestion du contrôle de traction. Les freins sont un peu souples sur la fin, quand ça a chauffé, et un ABS un peu trop intrusif, ça manque aussi d’un peu de grip sur le frein avant comparé à la Honda.

Ce que je lui reprochera­is, c’est ce petit manque d’allonge du moteur, j’aimerais bien avoir 1000 tr/min de plus, ça éviterait d’avoir une vitesse supplément­aire à passer ou de claquer des rupteurs quand on ne veut pas faire cet effort. » « Je n’avais jamais roulé avec une R1 avant et pourtant je me suis senti rapidement à l’aise, elle est compacte, le moteur est peut-être un peu creux à bas régime, mais sinon tout est homogène, c’est une moto facile à emmener. C’est celle sur laquelle je me suis senti le plus à l’aise, j’aime beaucoup la position. »

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