BMW S 1000 RR SAUVAGE TEUTONNE!
Ă de 300 km/h • 207 ch* – 11,5 mkg* • 193 kg tous pleins faits* / 26 380 €
Mais pourquoi la BMW termine-t-elle derrière les autres? Parce qu’elle vibre exagérément? Non, plutôt parce que nous n’avons jamais pu accélérer à fond en sortie. Exact, la S 1000 RR nous aura fait transpirer sitôt qu’il fallait faire parler les watts (et il y en a!). Franchement excellente sur les entrées, tournant court, la puissante turbine allemande s’est révélée particulièrement difficile sur les grosses phases d’accélération. Dans le premier secteur du tracé de DijonPrenois, il est question d’enchaînements rapides que l’on dégomme sur du gros filet de gaz. Là, tout va parfaitement, la S 1000 RR y imprime son rythme. Puis on plonge dans le gauche de la
Bretelle. On s’y engage royalement et puis vient la première phase de mise en charge. Deuxième à fond, la machine remue fort, secoue encore méchamment au passage de la trois. Puis l’entrée dans la parabolique se fait diabolique avec cette 1000 qui freine de folie et dont le Michelin avant autorise des entrées ultraappuyées. On vire vite et bien avec cet avant parfaitement tenu en hydraulique au lâcher de frein. Devant, ça grimpe, mais vraiment hein? Dévers négatif, forte dénivelée, il ne faut pas traîner en bas pour espérer claquer un chrono. Problème: la S 1000 RR aborde le sujet de la remontée façon canon anti-aérien: l’avant ne cherche qu’à jeter sa roue avant en l’air et il s’avère bien rude de lui imposer le bon cap jusqu’en direction du double gauche de la Bretelle. Enfin, à condition d’avoir su reposer l’avant et rejoindre l’autre bord de la piste, elle y entre dans un style flamboyant: freinage incroyable et avant tout aussi directeur que précis. Courbe de Georgeolles: collé sur le Michelin arrière qui n’a eu cesse de nous gratifier d’un grip incroyable, on pique à bloc sur le virage de la Combe puis vers l’incroyable courbe de Pouas, maintenant en quatrième. « Pouas », pour celles et ceux qui ne connaissent pas l’endroit, il s’agit d’abord d’une descente à 5 % que l’on gobe à