« El Supportero » a craqué après la victoire de Fabio Quartararo lors du GP d’Espagne

Bon, les gars, mesdames et messieurs, l’instant est historique : Fabio Quartararo a gagné le premier Grand Prix de la saison 2020 à Jerez, en Espagne, sur les terres de ses adversaires les plus tenaces,

Marc Marquez et Maverick Viñales ! Je vous écris ça, allez, une heure après l’arrivée de cette course que je qualifie sans hésiter d’historique. L’émotion me noue la gorge, les larmes aux yeux et tout, mais je reste stoïque pour savourer ce moment rarissime : un succès français en catégorie reine et surtout, la perspective d’un après autrement plus durable que les trois précédents, coups d’éclat magnifiques certes mais sans lendemain. Pierre Monneret (Reims 1954), paix à votre âme, Christian Sarron (Hockenheim 1985), respect éternel,

Régis Laconi (Valence 1999), un affectif qui a su nous faire partager ses émotions, voilà donc les trois prédécesseurs de Fabio dans ce cercle ultra-restreint de vainqueurs français de catégorie reine, en 500 ou en MotoGP. Je n’oublie pas, notez-le, la presque victoire d’Olivier Jacque en 2002 au Sachsenring, qui au guidon de sa 500 deux-temps s’était fait percuter par ce bourrin de Barros alors qu’il avait course gagnée, cette année de transition entre 500 et MotoGP où les deux catégories cohabitaient... Non, si je parle d’instant historique, c’est que cette course d’ouverture, première d’une saison totalement chamboulée par la pandémie du Covid-19, me paraît lourdement chargée de symboles et surtout, comme qui dirait de celui d’une passation de pouvoir. À Jerez, au printemps 1999, dans la même courbe que celle où Marquez s’est d’abord sorti avant de se crasher, Mick Doohan avait mordu la bande blanche à l’extérieur de la courbe et s’était, lui, blessé durant les essais, ce qui avait mis un terme définitif à sa carrière. N’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas écrit : non, Marquez ne va pas en rester là ! Mais pour cette année 2020, qui se présente comme aucune saison auparavant depuis 1949 à cause du virus, je me dis que c’est mal barré et le trio du podium du 19 juillet a une opportunité historique devant lui. À commencer par le Français Fabio Quartararo.

El Supportero (email)

La réponse de la rédac’

Ce courrier a été écrit dimanche 19 juillet. Qui sait ce qui se sera passé lors du deuxième Grand Prix couru une semaine plus tard et intégré à ce numéro de El Supportero, garde ton calme...

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