Le reste de l’actu sportive du mois
Le MotoE s’est offert un coup double pour son ouverture dans le cadre du Grand Prix d’Espagne la semaine suivant celle du GP d’Andalousie. Comme pour les machines thermiques, c’est bien le circuit de Jerez qui en a été le théâtre, mais sur un format beaucoup plus court, gloutonnerie énergétique oblige, limité à six tours. Auteur de la pole pour le premier rendez-vous, en 1’48’’20, Eric Granado a assommé la concurrence en signant la victoire avec plus de trois secondes d’avance sur Matteo Ferrari et Dominique Aegerter. Le Brésilien, vainqueur lors de la première
Coupe du monde de la spécialité l’an dernier, avait tous les atouts en main pour enfiler une nouvelle fois le costume de patron pour la deuxième course. Mais c’était sans compter sur un excès de confiance, qui a fait passer le coéquipier de Johann Zarco (il roule aux couleurs Avintia) par le bac à gravier. En bon guerrier, il a tout de même réussi à relever sa – lourde – machine et à aller glaner les deux points de la treizième – et en l’occurrence dernière – place. Pour autant, la bonne opération du jour était à porter au crédit de Dominique Aegerter, qui après la dernière marche du podium lors de l’ouverture, s’offrait une victoire assez nette, avec plus de deux secondes d’avance sur Jordi Torres. Le pilote suisse, qui découvre la catégorie, se retrouve donc en tête du classement de la Coupe du monde après dix saisons en Moto2, dont le sommet a été une victoire au GP d’Allemagne 2014 et deux Top 5 au classement mondial dans la première moitié des années 2010. Seul Français au départ – Randy de Puniet et Kenny Foray ayant jeté l’éponge à la fin de la saison dernière, faute d’avoir trouvé du plaisir au guidon de la machine électrique –, Mike Di Meglio s’est montré beaucoup moins en verve que la saison dernière, échouant à la dixième place sur la première course et à la sixième sur la seconde.
« Les jeunes qui viennent d’arriver ont tout de suite trouvé un bon rythme », se contentait-il de commenter aux termes des essais. Tout ce beau monde, dont les chronos ont été sensiblement améliorés grâce au travail de Michelin sur les montes uniques, se retrouvera en septembre, à Misano, pour débattre à nouveau... en silence.