L’ami de la Bandit

Mesdames et messieurs de la rédac, je ne sais trop si je dois vous remercier ou pas. Cette semaine, je reçois un SMS d’un ami qui me dit juste : «Va acheter Moto Revue, il y a un article pour toi », suivi d’un deuxième SMS avec uniquement : « 400 Bandit. » Enfer. Donc je suis allé l’acheter. Et je l’ai lu. Et je vais le conserver précieusement.Vous parlez des « 1000 qui ont osé », et j’ai eu l’insigne honneur de posséder cette bombinette. Une fois passé le permis en 1995, une seule moto m’intéressait. Le « B4 ». Budget et études ont fait que j’ai attendu octobre 1997 pour prendre possession de « mon » Bandit. Je revois encore le concessionnaire Honda (qui avait essayé de me vendre un CB 500) me dire : « Pouah, un 400 Bandit, encore un qui va se lasser. » J’aimerais aujourd’hui pouvoir lui dire : « Mouahahahaha »... Cette moto m’a accompagné pour mes premiers tours de roues sur route, mes premiers voyages, mes premiers essais sur circuit. C’est avec elle que j’ai connu mes premières expériences mécaniques, purge de frein, changement de disque, jeux aux soupapes (bon, OK, celui-là, il a été fini chez le concess’). J’aimais beaucoup son petit côté roadster qui cache son jeu. Achetée en 97 avec 30 000 km, je m’en suis séparé la mort dans l’âme avec 85 000 km en 2010 car les frais pour la redémarrer étaient plus élevés que raisonnables. Je me souviens de cette traversée du Jura sous la pluie, avec l’allumage capricieux qui faisait que la moto tournait sur 2 cylindres en dessous de 7 000 tr/min (elle n’aimait pas trop la pluie passé les 50 000 km). C’est avec elle que j’ai posé mon premier slider à Carole. C’est aussi avec elle que peu de temps après, j’ai posé mon premier carter, ma première fesse, mon premier casque ! Entre 49 000 et

65 000 km, elle a tourné à Carole presque tous les week-ends d’ouverture. Après l’achat d’une moto de piste dédiée

(400 FZR, puis 400 VFR, on se refait pas), elle a été repeinte, remise en configuration route avec une ligne d’échappement inox trouvée en Allemagne.

Lire votre article m’a rappelé des souvenirs, beaucoup de bons souvenirs, quelques-uns moins agréables (mais très peu). J’ai toujours au fond d’une caisse dans le garage un flanc droit

(elle n’est jamais tombée à droite), un carter gauche (avec un trou), un repose-pied tordu, et le sabot tout râpé d’avoir frotté sur piste, avec son autocollant « Sawashié Racing Team » que m’avait fait un ami.

Donc, finalement, je vais vous remercier ! Bonne route.

PS : la photo a été prise pendant une journée piste Moto Revue à Folembray, elle avait 76 000 km.

Tom4 (email)

La réponse de la rédac’

Il a hésité, Tom4, mais finalement, il est content de cet article paru dans le Alors, nous aussi !

MR n° 4105.