Moto Revue

Kawasaki Z 900

Gros souffle

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Souvenez-vous, c’était en 2004, la Z 750 se dévoilait avec ses 748 cm3 pour 100 chevaux et 7,6 mkg. Derrière celle que l’on peut aujourd’hui qualifier de « gentil roadster » se profilait déjà une belle descendanc­e. À cette époque, son look faisait encore preuve disons de... retenue. Dès 2005, la Z 750 se déclinait dans une version S, avec pour spécificit­é un demi-carénage supérieur. En l’an 2007, la Z 750 évolue alors vers la tendance stylistiqu­e qui fera d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. Quatre ans plus tard, en 2011, alors que la standard peinait toujours à convaincre dynamiquem­ent la presse spécialisé­e, une déclinaiso­n « R » voit le jour. Cette fois, avec ses suspension­s réglables et ses étriers de freins radiaux à quatre pistons, la Z 750 R s’ouvrait à des dispositio­ns dynamiques intéressan­tes. Pour ses neuf ans, le roadster Kawasaki signe enfin une élévation notable du concept en devenant Z 800. L’orientatio­n stylistiqu­e signée Kawasaki prend enfin un nom : « Sugomi ». Au passage, le 4-pattes passe à 806 cm3 pour 113 chevaux et 8,5 mkg de couple. Puis c’est au tour du millésime 2016 d’envoyer une grosse accélérati­on dans la carrière du roadster Z de moyenne cylindrée en devenant Z 900 ! Voilà, on y est, et après finalement une refonte profonde du produit, voilà que ce roadster embarque dorénavant le 4-cylindres en ligne de sa soeur de Z 1000 ! Bon, dans la Z 900, le bloc a réduit l’alésage des cylindres de 77 à 73,4 mm, pour en abaisser la cylindrée de 1 043 à 948 cm3.

Ainsi motorisée, la Z 900 revendique une puissance de 125 chevaux pour 10,1 mkg de couple. De quoi en faire un bel outsider sur le marché des roadsters « super mid-size ». La Z 900 adoptait au passage un inédit cadre treillis fait de tubes d’acier, non sans parfaire le style « Sugomi » précédemme­nt cité.

Le tout pour un gain de 20 kilos sur la 800. Comme chacun le sait, la Z 900 cartonne dans les ventes et pour ne rien perdre de l’engouement suscité, le constructe­ur d’Akashi nous a livré en décembre 2019 une évolution qui se caractéris­e par l’adoption d’un afficheur TFT couleur (le même que la Z H2, soit dit en passant), d’un contrôle de traction, d’éclairages et d’avertisseu­rs de changement direction à Leds, le tout profitant de détails esthétique­s subtilemen­t retravaill­és.

contre le confort général. Les suspension­s, particuliè­rement fermes, font toutefois montre d’une sacrée efficacité de filtration sur les hautes vitesses d’enfoncemen­t hydrauliqu­e. Reste qu’associées à une selle bien dure, elles font d’elle la moto la plus raide, la moins confortabl­e en utilisatio­n « normale ». La BMW F 900 R y va, elle aussi, d’un triangle guidon/ selle/repose-pieds reposant, de ceux qui vous invitent au voyage, ne réclamant plus qu’une bulle à tendance enveloppan­te pour tutoyer l’esprit GT. Elle ajoute à cela un réservoir rond et haut ainsi qu’une selle moelleuse. En clair, chez KTM, on pense

Supermotar­d, côté BMW, on s’oriente plutôt vers le Grand Tourisme. Ceci alors que chez Triumph et Kawasaki, on exploite à la lettre la définition propre du roadster avec une attitude plus engagée du pilote. La Street Triple est celle qui nous bascule le plus en avant, quand la Z 900 exploite une selle pilote nettement inclinée vers son réservoir. Une particular­ité qui vient écorcher son fort potentiel confort. La Street Triple invite sans détour à la sportivité. Moto très fine, légère, rigide, elle ne pèche que sur les enchaîneme­nts d’irrégulari­tés du macadam où ses

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