Moto Revue

Voge 500 DS Facile docile et

- Par Philippe Chanin.

L’avènement d’une marque est toujours un événement. Quelques mois après son roadster 500 R, Voge présente la 500 DS, un trail routier bien né aux standards occidentau­x, accessible aux permis A2. Finition, performanc­es, caractère, cette moto montre que la production chinoise sait se diversifie­r !

Avec des traits tendus et un incontesta­ble charisme, une partie-cycle fièrement campée sur un train roulant de qualité et un moteur bicylindre de circonstan­ce, la 500 DS est l’archétype de la moto dans le vent réduite à la middle class. Même en habit de ville (sans sa bagagerie aluminium), cette petite sirène fera tourner la tête des routards en herbe, certains d’avoir de visu un prototype Honda modèle 2021. Mais reprenons nos esprits. Entre les 300 cm3 et les 650 ou 800 plus ambitieuse­s, cette rivale affichée de la CB 500 X ou de la récente Benelli TRK 502 est une nouvelle pièce sur l’échiquier encore peu fourni d’un créneau en pleine constructi­on, celui du demi-litre. À la vôtre... Pour coller aux codes en vigueur, le géant Loncin, dont Voge est la marque premium, s’en est remis à des équipement­iers reconnus : Kayaba aux suspension­s, Nissin pour le freinage, Pirelli à la gomme... Et il a élaboré sa propre mécanique en pompant sans vergogne celle de la CB 500, dont on identifie rapidement les formes et les cotes sur la fiche technique. Juste copie ? Nous verrons bien ce qu’elle a dans le ventre ! Voge, qui propose un monocylind­re 300 aux côtés de son roadster 500, n’a pas jugé bon de doubler l’offre du trail routier sur un marché de niche.

Sur le parking de la DIP, importateu­r marseillai­s de la marque, la 500 DS fait bonne impression. Chaussée de pneus routiers, il y a peu de chances qu’elle force son talent au-delà des sauts de trottoirs, car de toute évidence, ses atouts sont ailleurs. La belle arbore un habillage au design consensuel, avec une finition léchée, à l’image de sa couverture de selle bi-matériaux. À la barre, on empoigne un guidon large légèrement cintré et on tient entre les jambes un réservoir enveloppan­t de 17 litres sans aucune entrave. Le crash-bar, qui enserre la tête de fourche, apporte une touche pimentée au fumet de pistes lointaines. Mentalemen­t, on y croit... Les commandes sont accueillan­tes et les 815 mm de hauteur de selle demeurent raisonnabl­es pour la catégorie. Calée derrière un déflecteur réglable

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