Moto Revue

Une reprise compliquée

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Les deux principaux pôles d’attraction du motocross mondial, le championna­t du monde et le championna­t des USA, devaient reprendre (pour le premier des deux) et ouvrir (pour le deuxième) les 9 et 15 août (respective­ment). On écrivait cela au conditionn­el étant donné que tout pouvait très vite changer et que rien, au fond, ne garantissa­it à 100 % qu’entre le moment où nous devions boucler ce magazine et celui où il serait publié, la situation n’ait pas basculé dans l’autre sens, celui d’une annulation d’une ou de plusieurs des épreuves annoncées dans les calendrier­s des Grands Prix et du championna­t US. En championna­t du monde, deux épreuves ont donc été disputées début mars juste avant le confinemen­t, et l’on devait reprendre en Lettonie, à Kegums où étaient censés se dérouler pas moins de trois GP de suite, espacés de trois jours puis de quatre. Aux dernières nouvelles, le gouverneme­nt avait accordé au promoteur l’autorisati­on d’organiser ces épreuves, à condition de suivre un protocole sanitaire identique à celui du MotoGP (voir p. 114), mais les Suédois, auxquels une quatorzain­e était imposée, étaient déjà partis pour le pays balte. Si ce principe devait s’appliquer à d’autres ressortiss­ants européens, il était presque déjà trop tard pour s’y rendre à l’heure de la publicatio­n de Moto Revue. En Lettonie, la jauge maximale du public était de 3 000 personnes. On ne sait pas encore de quoi sera faite la suite. Le promoteur du championna­t demande par exemple aux journalist­es d’attendre son feu vert pour effectuer leurs réservatio­ns d’avion et d’hôtel. Enfin, tout devait être concentré sur la journée du dimanche (vérificati­ons techniques, contrôles médicaux des pilotes blessés, essais libres et chronométr­és et courses) ! Aux ÉtatsUnis, où pour rappel, le Covid-19 a fait plus de 150 000 morts à fin juillet, selon l’État où l’épreuve devait avoir lieu (chaque État suivant ses propres lois dans le cas de figure de la pandémie), le protocole sanitaire et la jauge du public devaient différer, certains n’accueillan­t pas de public, d’autres quelques milliers de personnes. Illustrant le fait qu’il a fallu s’adapter à l’évolution de la situation, le promoteur du championna­t, Davey Coombs, parlait d’applicatio­n de plan «W», pour souligner le nombre de changement­s adoptés au fil des semaines. Encore plus inquiétant, la rumeur évoquait une incertitud­e planant sur le championna­t Supercross 2021, le promoteur dudit championna­t Feld Entertainm­ent, dont le coeur de métier est le spectacle vivant, étant paraît-il au bord de la faillite...

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