Moto Revue

MV Agusta tous azimuts

La marque de Varèse n’a encore rien présenté de concret pour 2021, mais à en croire Timur Sardarov, son patron russe, les projets ne manquent pas. Petit tour d’horizon de ce qui nous attend à plus ou moins brève échéance.

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Des scooters électrique­s

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est le projet qui va se concrétise­r le plus rapidement. Oui : selon Sardarov, dès 2021, la firme va proposer des scooters électrique­s. Et pas des scooters sportifs susceptibl­es d’en remontrer au Yamaha Tmax. Non, des équivalent­s 50 et 125 cm3 ainsi que des vélos à assistance électrique, le tout habillé, tout de même, dans un style sportif (traduction : ces engins donneront l’impression de pouvoir aller vite). L’idée défendue est à la fois de prendre le train de l’électrique (version TER plus que TGV, certes...) mais aussi de rendre la marque accessible aux plus jeunes. Une marque dont on ne sait d’ailleurs pas exactement si elle sera MV Agusta ou Cagiva (qui devait être relancée à cette fin mais dont Sardarov ne parle plus). Ce dont on est en revanche certain, c’est que cette future gamme de scooters et de VAE embarquera des batteries allemandes et des moteurs européens.

Une façon polie de dire qu’elle ne versera pas dans le made in China...

Des petites cylindrées asiatiques

Des MV qui ont toutes les chances de venir d’Asie, il s’en prévoit pourtant : c’est la fameuse gamme « autour de 500 cm3 » que la marque annonce depuis environ deux ans. Mais comme on le sait depuis quelques mois, il y a du retard à l’allumage.

MV, qui devait faire industrial­iser ces petites machines par le chinois Loncin (celui-là même qui produit le twin des BMW série F), s’est séparé de ce dernier en raison « d’incompréhe­nsions

sur la qualité » (hum...). Un rapprochem­ent s’est opéré dans la foulée avec Qianjiang (qui fabrique déjà les Benelli et la future petite Harley-Davidson) pour produire des trois-cylindres de 500 à 600 cm3, voire une 400 pour le marché asiatique. 400 qui pourrait aussi être produite par un sous-traitant indien : des discussion­s à ce propos sont en cours, pour une mise en production à l’horizon 2023.

Du brutal transalpin

Que les passionnés de la marque se rassurent, il reste encore des projets haut de gamme dans les cartons. Celui appelé à se concrétise­r le plus rapidement concerne une certaine Brutale

1000 RS reprenant les fondamenta­ux techniques de la très exclusive Brutale 1000 RR (notamment le quatre-cylindres en ligne de 208 chevaux) mais offrant davantage de confort et d’agrément que cette dernière (pas franchemen­t exemplaire dans ce domaine, il est vrai), tout en allégeant l’étiquette tarifaire : un recours plus parcimonie­ux au carbone, des suspension­s moins raides et un guidon plus haut sont notamment au programme, et le lancement de ce modèle doit avoir lieu dans le courant de l’année. Moins imminent

– mais tout aussi excitant –, le développem­ent d’une motorisati­on turbo. Articulée autour d’un trois-cylindres de 700 à 800 cm3 (qui ne sera pas celui de la Brutale 800), celle-ci doit arriver sur le marché en même temps que l’évolution de la norme Euro 5 (Euro 5 b) à l’horizon 2024.

Une nouvelle marque

Dernière annonce – et non des moindres –, le lancement d’une nouvelle marque, au nom évocateur : Elefant. Non pas Cagiva

Elefant, mais Elefant tout court (Cagiva étant prévu pour de l’électrique, comme on l’a rappelé plus haut). Comme on peut s’en douter, cette marque est destinée à accueillir le futur trail développé à Varèse. Une machine aux aptitudes off-road (suspension­s à grands débattemen­ts, roue avant de 21 pouces, pneus à grosses sculptures…), articulée autour d’un trois-cylindre inédit de 950 cm3, prévue pour 2023, et qui devrait être secondée par une version 500 cm3 : un éléphantea­u mais qui arrivera plus tard...

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