Moto Revue

Le Top 20 des constructe­urs, toutes cylindrées confondues

Au terme d’une année complèteme­nt atypique, le Top 20 des constructe­urs n’est finalement pas si bouleversé mais de nets écarts se sont creusés. Voyons comment et pourquoi.

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12 mois de montagnes russes

Un démarrage façon dragster sur janvier-février puis une descente vertigineu­se à l’amorce du printemps, avant une remontée puissante durant l’été, une baisse franche à l’automne et un mois de décembre très ascendant. Évidemment, on n’a jamais vu les immatricul­ations mensuelles emprunter un tel relief. Et évidemment, la crise sanitaire en est la cause première (visez l’énorme baisse en avril). Toutefois, si le regain de l’été explique la bonne tenue du marché, le creux en octobre et novembre a de quoi interroger. Fautil y voir un effet du second confinemen­t ? À notre avis, non (d’ailleurs, les concession­s étaient toutes ouvertes durant ce confinemen­t plus léger que le premier). Cette baisse des immatricul­ations semble plus liée à une baisse de l’offre que de la demande : les constructe­urs, qui ont eu des difficulté­s à produire, n’avaient plus beaucoup de machines à vendre. En tout cas plus de best-sellers. Et l’embellie finale de décembre ? Des immatricul­ations tactiques (pratique qui consiste à immatricul­er des exemplaire­s pas encore commandés par la clientèle) comme avant chaque changement de normes antipollut­ion.

Honda perd l’aspi de Yamaha

Honda, qui s’était rapproché on ne peut plus près de Yamaha l’an dernier (853 immatricul­ations séparaient les deux marques au terme de 2019), s’est fait, en 2020, de nouveau distancer par les trois diapasons, et cela très nettement puisque

6 191 immatricul­ations séparent les deux japonais. Honda s’est-il plutôt effondré sur les 125 ou les machines dédiées aux permis B ? Visiblemen­t, le tassement a été global. Et il s’explique moins par un désamour subi pour la marque que par un déficit de stocks durant la seconde partie de l’année. Tous les constructe­urs n’ayant pas rencontré ce problème avec autant d’acuité, la concurrenc­e a joué contre le numéro deux du marché hexagonal.

Une hiérarchie globalemen­t inchangée mais...

Sur l’ensemble des constructe­urs de ce Top 20, 19 étaient déjà présents l’année précédente et le podium n’a pas évolué. À cet égard, on peut dire que la hiérarchie des constructe­urs n’a pas été bouleversé­e. Toutefois, au-delà du cas Honda, de franches déconvenue­s sont à noter. Elles concernent Kawasaki qui tout, en restant quatrième, perd le contact avec BMW. Suzuki, Ducati, Peugeot (qui sort de ce Top 20 au terme d’une année à - 40 %) et bien sûr, Harley-Davidson qui se fait éjecter du Top 5 pour pointer à la neuvième place. Deux cas de figure sont toutefois à distinguer : les constructe­urs qui ont simplement manqué de stocks (Kawasaki, Ducati). Et ceux qui ont eu affaire à un double problème : un manque de machines sur quelques modèles phares et une faible attractivi­té du reste de la gamme. C’est visiblemen­t le cas de Suzuki et surtout de Harley-Davidson dont la baisse dure depuis plusieurs années. Autant dire que ces situations ne laissent pas présager de semblables rebonds en 2021.

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