Moto Revue

Il faut partir à point

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Le supercross, pour rappel, est une sorte de « condensé » de motocross, en ce qu’il propose des circuits réduits en dimensions et en longueurs où l’on trouve toutes les difficulté­s d’une discipline déjà très exigeante techniquem­ent. D’où l’importance, exacerbée, de prendre des bons départs en course. En 1982, Donnie Hansen avait été champion supercross parce que c’était évidemment un excellent pilote (il avait d’ailleurs doublé le titre supercross avec celui du motocross), mais aussi parce qu’il maîtrisait comme personne l’art de déclencher la mise à feu de sa Honda officielle à la fraction de seconde précise où la grille de départ s’abaissait. On lui avait même donné le surnom de «Holeshot»

(« départ en tête »). Depuis, bien sûr, l’importance de savoir se placer au premier virage ne s’est pas démentie. Alors que cette saison 2021 avait passé le cap de la moitié du championna­t, le 6 mars dernier, lors de la neuvième épreuve (sur 17) à Daytona, en Floride, un homme se distinguai­t par sa faculté à s’élancer régulièrem­ent plus vite que les autres en tête de la course.

Cet homme, c’est Cooper Webb (photo), champion en 2019 et qui, après Daytona (où il s’était classé deuxième), était revenu à deux points de l’Allemand Ken Roczen, après l’avoir un peu tassé en début de la finale de cette neuvième épreuve. Vainqueur sur son terrain fétiche où il a gagné pour la cinquième fois, le tenant du titre, Eli Tomac, avait une vingtaine de points de retard sur ces deux pilotes suite à son succès. La question, au moment où nous écrivions ces lignes, avec huit épreuves à venir, était de savoir s’il serait capable de garder cet élan pour recoller au duo de tête. Ou s’il continuera­it à pâtir de ses départs ratés, comme ça a été le cas huit fois sur neuf depuis le début de la saison.

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