Montesa vs Sherco…

Une Sherco 300 ST sérieusement remaniée et référence des ventes trial dans l’hexagone, une Montesa Cota 300 RR nouvelle version racing de la Cota 260… Nous avons confronté ces deux nouveautés aux styles opposés mais au final, tout aussi efficaces pour bouffer de la zone.

300 deux-temps ou quatre-temps, l’une des deux est-elle plus délicate à prendre en main ?

Non. Les deux démarrent facilement. La compression est plus importante sur la Montesa mais ça n’est pas gênant. Il faut juste penser à ne pas toucher la poignée de gaz et prendre soin d’utiliser toute la course. Ça craque alors au premier coup de kick. Pas de souci avec le deux-temps où ici un léger coup de gaz est même le bienvenu. La Sherco est un peu plus fine entre les jambes. La position est très agréable, moins typée que sur l’ancienne version. Première difficulté pour se chauffer, on est à l’aise sur cet ensemble léger. Le moteur se laisse exploiter à bas régimes. On sent tout de suite que la cavalerie ne demande qu’à s’échapper, méfiance ! La Montesa fait tout de suite plus posée, un côté moins volage appréciable. La position plonge un peu plus sur l’avant. C’est différent mais pas désagréable. Par contre, on se rend vite compte qu’il ne faut pas autant solliciter l’embrayage. OK pour lancer le moteur avant un obstacle mais pour enrouler dans la zone, il faut l’oublier. En tout cas, mis à part cet embrayage à utiliser avec parcimonie sur le 4T, les deux sont très faciles d’accès.

Se valent-elles au niveau de la maniabilité, des déplacements ?

Non. La Montesa a nettement évolué par rapport au modèle standard. Elle est plus légère de l’avant et se place plus aisément. Mais dès que cela devient vraiment technique, elle est moins joueuse, plus encombrante à manoeuvrer que la Sherco. Elle est plus facile à déplacer qu’auparavant

mais dans ce domaine, la Sherco est vraiment redoutable. L’écart de poids n’est pas énorme mais la Cota est quand même plus lourde à bouger et sur une zone serrée et technique, c’est moins joueur et plus physique.

La Montesa est-elle plus stable?

Oui. Dès le premier contact, on remarque son côté posé et quand on s’aventure dans une zone cassante et instable, la Cota taille droit là où la Sherco est plus réactive. C’est flagrant dans une zone typée Scottish avec succession de blocs et cailloux plus ou moins roulants. La Sherco garde sa ligne mais quand on tape une roche saillante, elle réagit sèchement. Il faut anticiper pour maintenir le cap. La Montesa ne demande pas autant de précision et conserve sa ligne. Ses suspensions absorbent efficacement les chocs, les rebonds sont moins prononcés et ça taille droit. Sur les marches, on apprécie

Le côté lourdaud de la Cota s’est sérieusement estompé.