Moto Verte

Loïc Minaudier

L’effet Dakar !

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À 28 ans, l’enduriste aveyronnai­s,

France E1 en 4e du championna­t de

rêve en 2015, s’est offert un vieux

du Dakar allant découvrir les pistes

Nomade 2016. Enrôlé dans le team

15e au au rallye de Turquie et Racing, il a terminé 10e

la main et décrocher son Maroc afin de se faire sésame pour l’amérique-du-sud…

Pourquoi venir au rallye, toi qui as un guidon semioffici­el en enduro avec la SIMA?

« J’ai toujours suivi le rallye. J’ai fait mes premiers tours de roues avec Richard Sainct puisque je suis moi aussi originaire de Saintaffri­que dans l’aveyron. Forcément, je suivais ce qu’il faisait à la télé et dorénavant, j’ai envie de suivre mon rêve de gosse. Après plusieurs années à acquérir de l’expérience dans d’autres discipline­s, à trouver du budget, j’ai envie de passer au rallye. Je pense le faire sans avoir brûlé les étapes, en ayant acquis pas mal d’expérience, sans oublier deux rallyes cette saison et pas mal d’entraîneme­nts au Maroc par ailleurs. »

Comment as-tu abordé ce Dakar?

« Au Dakar, je roule en catégorie Marathon sur une 450 KTM Rallye stock. Mon objectif était avant tout de finir l’épreuve et avec un petit espoir de faire un résultat dans la catégorie Marathon. Ce qui permet de se faire remarquer. »

Qu’est-ce qui change le plus en rallye ?

« Les journées sont très longues, il faut rouler à sa main, pas à fond comme sur une spéciale d’enduro. Il y a beaucoup de paramètres à gérer, pas seulement son pilotage. Notamment la navigation et la concentrat­ion qu’elle nécessite. On ne doit pas se servir des autres pour trouver son chemin et avoir toujours un oeil sur le road-book. Être toujours calé par rapport au roadbook pour ne pas se mettre en danger. Et ça, il faut bien le maîtriser avant de rouler au niveau des meilleurs. »

Partir au Dakar c’est un gros budget. Combien te faut-il et comment as-tu trouvé l’argent ?

« Mon budget s’élève à environ 60 000 euros. Ça comprend l’engagement, la moto, l’assistance, les billets d’avion, les équipement­s, les pneus… En changeant un train de pneus tous les deux jours, c’est près de 5 000 euros. J’ai eu la chance d’avoir pas mal de soutien dans ma région. Quand j’ai dévoilé mon projet de Dakar, ils ont été enthousias­tes. J’ai monté un projet de sponsoring en expliquant bien tout ce qu’il me fallait, l’engagement, l’assistance, l’achat ou le prêt d’une moto… etc. Je me suis mis en relation avec Nomade Racing qui propose des guidons et une assistance camion avec des mécanicien­s. »

Comment as-tu réuni l’argent ?

« J’ai sollicité mes partenaire­s historique­s. Mais ce projet de Dakar m’a ouvert plein de portes. Le Dakar a une vraie portée auprès des gens, que ce soit des sponsors comme des médias. Localement parlant bien sûr. France 3 Midi-pyrénées, les journaux locaux, les radios locales… Tous s’intéressen­t au Dakar alors qu’en temps normal, ils ne parlent que très peu d’enduro. J’ai plus de 45 partenaire­s qui me suivent dans l’aventure. Comme il n’y a pas de grosse entreprise locale, j’en ai réuni plusieurs, de 500 à 5 000 euros. Et puis il y a ces journées de rando enduro avec des copains et mes sponsors. Une centaine de personnes avec un repas, une fête avec une petite inscriptio­n. Ce genre de journée permet de récolter dans les 1 000 euros. »

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