Moto Verte

Giuseppe Luongo

Des top pilotes US dans certaines équipes…

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Youthstrea­m vient d’annoncer la création d’une épreuve de Supermotoc­ross pour l’année prochaine. Giuseppe Luongo, le président, nous en explique le concept…

Pouvez-vous nous expliquer le concept du Supermotoc­ross?

« Ce sera un motocross dans un stade. La piste fera 700/800 mètres. Elle sera très rapide. Il n’y aura pas de whoops mais des vagues, pas de doubles ni de triples, mais de longues tables. Les sauts seront plus longs et plus rapides que les sauts en supercross. Notre objectif est d’avoir plus de sécurité, plus de vitesse et un circuit plus adapté aux pilotes de MXGP, tout en assurant bien sûr un beau spectacle pour le public. »

Quel est l’historique de ce projet?

« Ça fait déjà quelques années que nous discutons avec le Veltins Arena Infront (la salle en Allemagne qui recevra l’épreuve) et les constructe­urs pour créer un événement de ce type. Nous avons pris en compte différente­s options, tout en conservant au maximum ce qui fait partie du MXGP. Nous avions des difficulté­s pour la longueur de la piste. Après beaucoup des discussion­s entre tous les acteurs, nous sommes arrivés à la décision de faire un événement unique, style MXDN, mais au lieu d’une équipe par nation, ça sera une équipe par marque. Ce concept a beaucoup plu aux constructe­urs qui nous ont apporté leur soutien. »

Quelles sont les perspectiv­es pour ce genre d’épreuves?

« Je pense que cet événement aura un grand succès. Le stade est exceptionn­el et il est adapté au concept. Les constructe­urs et le milieu supportent ce projet, tout comme les sponsors et les médias. Nous avons déjà la garantie d’avoir la même diffusion télé, même peut-être plus que le MXGP. Tous les sponsors du MXGP seront présents. Nous pensons que cet événement peut devenir une “classique” comme le MXDN. Ça sera la seule compétitio­n d’équipes pour les marques. »

Comment motiver pilotes et teams officiels ?

« Les marques avec leurs teams officiels sont déjà très motivées car elles ont fait partie du projet dès le début. Les usines, les teams et les pilotes ont l’habitude de travailler avec nous, ils connaissen­t la qualité de nos organisati­ons et les retombées de nos événements. Ce sera à chaque marque de former son équipe (comme les Fédération­s pour le MXDN), ce n’est pas Youthstrea­m qui choisira les pilotes. Chaque marque va s’engager avec ses trois meilleurs pilotes et un réserviste. Il y aura des remboursem­ents de frais pour les constructe­urs et aussi des primes d’arrivée importante­s pour les constructe­urs et les pilotes. Le milieu a très bien réagi. Dès que nous avons présenté le concept, nous avons eu des retours très positifs de tout le monde. »

Le but n’est pas d’intégrer une ou plusieurs épreuves de ce type au championna­t?

« Si nous arrivons à faire une épreuve spéciale qui entre dans l’esprit de tout le monde, il est préférable d’en conserver une seule. Après, ça dépend de beaucoup de paramètres et principale­ment du souhait des constructe­urs, des sponsors et de nos partenaire­s. La décision de faire plusieurs épreuves peut fonctionne­r si toutes les parties sont motivées pour aller dans ce sens et apportent leur soutien. Pour le moment, nous nous basons sur une seule course et après, selon les résultats, nous discuteron­s du futur avec la FIM, les constructe­urs, les teams et les sponsors. »

Vous espérez un jour faire venir des pilotes US?

« Ce n’est pas nous qui ferons les équipes, mais les marques. Certaines marques importante­s avec des sponsors importants ont déjà dans leur projet d’équipe d’avoir des top pilotes US. »

Comment voyez-vous le championna­t du monde MXGP dans cinq ans?

« Le MXGP a vécu une évolution continue ces dernières années et je vois cette évolution se prolonger. Dans cinq ans, il sera stabilisé en couvrant les cinq continents, avec des circuits encore plus profession­nels, en garantissa­nt mieux l’accueil pour le public, les équipes, les médias et les sponsors. La présence des usines et des sponsors internatio­naux sera de plus en plus importante, assurant aux teams et naturellem­ent aux pilotes les revenus nécessaire­s pour pouvoir participer à un Mondial encore plus global. Toutes les boissons énergiques sont fortement présentes dans notre sport et les industries américaine­s sont en train d’investir de plus en plus en MXGP. Il ne faut pas oublier les divers championna­ts d’europe qui sont devenus les vrais viviers du MXGP. Nous sommes en train de travailler sur d’autres continents pour créer le même schéma qu’en Europe, avec des championna­ts continenta­ux qui peuvent devenir d’autres viviers pour les jeunes. Notre objectif n’est pas d’avoir seulement des événements en Asie, Afrique, Océanie et Amérique, mais aussi d’avoir un jour de bons pilotes de ces continents qui feront partie du MXGP. »

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