Moto Verte

La relation avec le HRC devient de plus en plus étroite, ce qui laisse des perspectiv­es pour le team.

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pour le team, avec douze personnes à gérer, cela me prend beaucoup de temps. Mon frère avec qui je suis associé dans le team mais aussi dans la maison d’édition familiale s’occupe désormais à 100 % de l’édition et pour les chevaux, j’ai dû prendre du recul. Je le regrette car je sortais de très bons chevaux tous les deux ou trois ans avec très peu de poulains mais en y passant moins de temps, je n’ai pas la même réussite. Ça me gêne, mais je ne peux pas suivre les deux à fond d’autant que les courses tombent souvent en même temps. La plus importante course pour pouliches de trois ans a lieu en Italie en même temps que le GP d’espagne, mais je ne peux pas être aux deux endroits en même temps. » Contrairem­ent à d’autres managers qui vivent de leur activité dans la moto, Giacomo 2015 : champion du monde MX2 (Gajser), cinq succès en GP, champion d’italie MX2 (Gajser) 2014 : 5e du Mondial MX2 (Gajser) 2013 : 15e du Mondial MX2 (Kullas), vice-champion Italie MX2 (Kullas) 2012 : 7e (Anstie) et 17e (Tonkov) du Mondial MX2 2011 : 9e (Kullas) et 12e (Charlier) du Mondial MX2 2010 : 11e (Kullas) et 12e (Charlier) du Mondial MX2, champion d’italie MX2 (Charlier) 2009 : champion d’europe MX2 (Charlier), 3e Europe MX2 (Gercar) 2007 : champion d’italie Junior MX2 (Di Palma) 2005 : création du team Gariboldi n’a pas besoin de cela pour subvenir à ses besoins. Une situation qui lui permet de remettre les gains générés par le team dans le sport. « Au début, le motocross m’a beaucoup coûté, c’est moi qui mettais de l’argent de ma poche, mais depuis qu’on est arrivé en Mondial, le team s’autofinanc­e. Tout ce que la moto me rapporte est réinvesti dans la moto car je n’ai pas besoin de cet argent pour vivre. Cet hiver, on a mis tout l’argent des primes du titre mondial, et même plus, pour refaire le workshop et une nouvelle structure. La situation est différente pour les autres teams managers qui ont besoin d’argent pour faire vivre leurs familles. La différence est là, je cherche toujours à améliorer ce qu’on a pour élever le niveau du sport. Au début, tout le monde rigolait quand on a débuté en Italie. On avait des motos dignes des GP pour un simple championna­t d’italie Junior. Les gens pensaient que le MX était une danseuse pour moi mais ces mêmes personnes ont changé d’opinion. Cela a été un peu pareil en Mondial, à part Michele Rinaldi avec qui j’ai toujours eu une bonne relation, ou Thierry Chizat Suzzoni. Les autres managers me voyaient comme le petit dernier arrivé et me snobaient un peu, ce qui ne m’a jamais gêné car je n’attendais aucune reconnaiss­ance. Tout a changé avec le titre mondial. Les gens se sont aperçus qu’on faisait du bon boulot mais il fallait gagner ce titre pour acquérir cette crédibilit­é, y compris auprès de pilotes comme Cairoli. Le titre a changé la vision des gens mais je ne suis pas venu dans le motocross pour être reconnu. Je suis venu pour gagner un, puis des titres car une fois que tu en as un, tu en veux d’autres ! Je garde de merveilleu­x souvenirs de Glen Helen l’an passé et j’y repense parfois le soir avant de m’endormir », poursuit Giacomo qui espère bien doubler la mise en fin d’année après l’exceptionn­el début de saison de Tim. « Je pensais que le titre de Tim nous permettrai­t de trouver de nouveaux sponsors, mais il n’en a rien été. Mais maintenant qu’il est en tête du MXGP, la donne change car tout le monde aujourd’hui veut Tim. Le MXGP fait bouger beaucoup plus que le MX2. On va voir ce qui va se passer… Pour 2017, le HRC a déjà informé Tim qu’il devait rester en Europe, il pourra aller aux États-unis après. Cela nous laisse un an pour lui trouver un successeur pour le MXGP. En 2017, on aura la nouvelle 250 qu’on aurait eue cette année si Dylan avait signé avec nous, et Honda veut un pilote très rapide. » Représenta­nt Honda au même titre que le team HRC (ex-martin) qui s’est concentré sur le MXGP, le team Gariboldi bénéficie du même matériel et d’un gros soutien du HRC. « Nous avions déjà sous notre auvent l’ingénieur japonais en charge du programme MX2 et cette année, le HRC a placé dans notre team Roger (mécanicien de Paulin l’an passé) qui est le responsabl­e de la moto de Gajser. La relation avec le HRC est de plus en plus étroite. Tim a la même moto que Paulin et Bobryshev, mis à part les pneus et l’échappemen­t. Il y a un échange permanent au niveau technique entre les teams et pas de rivalité. Avec les investisse­ments que fait le HRC, je pense qu’il leur faut deux structures, on le voit cette année avec les blessures. Soit ils prennent trois pilotes, soit ils font deux teams mais je ne pense pas que cela joue beaucoup au niveau des budgets. L’an prochain, nous aurons toujours trois pilotes, Tim en MXGP et deux pilotes en MX2 », conclut Giacomo, toujours à la recherche de nouveaux talents qui auront comme objectif d’amener de nouveaux succès et des titres aux rouges. ❚

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Comme Giacomo le souligne volontiers, dans le domaine du cheval, on n’a pas le problème des parents qui suivent de près leur poulain. Cela dit, il s’est bien accommodé de l’omniprésen­ce de papa Gajser auprès de Tim… !
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