Moto Verte

TON AVIS SUR…

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Pit Beirer est également en charge des programmes sportifs d’husqvarna même s’il délègue le gros du travail à Robert Jonas.

c’est plus lié au fait d’avoir le bon pilote au bon moment. On sait qu’on ne peut pas toujours dominer. Les autres teams aussi cherchent les bons pilotes et l’on ne peut pas toutes les saisons avoir celui qui gagne. Je ne pense pas que les difficulté­s que l’on rencontre en Europe sont liées à ce qui se passe aux US. Ce n’est pas de la faute de KTM si un pilote comme Cairoli s’est blessé et si un Herlings n’est pas encore en MXGP parce que ça ne s’est pas déroulé comme prévu. Je ne dis pas que c’est normal de ne plus être devant en MXGP, juste que ce n’est pas lié aux US. »

Penses-tu que Musquin puisse être un jour champion US en 450 ?

« Oui… mais… (rire…). J’ai toujours eu une relation particuliè­re avec lui. C’est l’un des pilotes dont je suis le plus proche. Chez lui, la confiance est vraiment liée à son niveau de pilotage. Le moindre petit problème peut le détourner de son objectif et dans ces conditions, il a du mal à entrer dans le top 5. En début de saison US, il était vraiment loin. Il ne pilotait pas la moto, c’était la moto qui l’emmenait. On a changé 2/3 petits choses au niveau des réglages, pas grand-chose, ça l’a transformé et il a failli gagner des courses. Quand il roule à son niveau, il se bat contre Dungey. Si je ne croyais pas en Marvin, je ne ferais pas tout ce que je fais pour lui. Je reste persuadé qu’il peut se passer pas mal de choses avec ce gamin. »

Quel rôle as-tu au niveau d’husqvarna ?

« Je suis responsabl­e de l’organisati­on générale, par contre le responsabl­e du sport pour Husqvarna est Robert Jonas. Les teams managers ne me rendent pas de comptes en direct comme c’est le cas pour KTM. »

Tu peux donc aussi nous parler de Christophe Pourcel ?

« Oui, même si je ne le connais pas beaucoup. Il a un talent et un pilotage incroyable­s, il est capable de faire des choses très particuliè­res sur une moto. De ne pas S’il admet qu’il sera compliqué pour Cairoli de lutter avec Gajser, Febvre et Herlings, il aimerait que la star italienne retrouve son meilleur niveau.

être dans le top 15 aux essais et de mettre tout le monde d’accord sur un tour aux chronos. C’est sûr qu’il sait piloter une moto, mais ce n’est pas le genre à travailler nuit et jour. Il se repose sur son talent. »

Il apprécie Husqvarna parce que ça pourrait lui offrir la possibilit­é de s’aligner dans d’autres discipline­s. Ça serait intéressan­t pour vous ?

« Il ne m’a jamais fait part de cette volonté mais c’est évident qu’avec son talent, il pourrait être bon dans d’autres discipline­s moto. Je suis ouvert à ce genre de discussion avec lui mais pour le moment, son rôle est d’amener Husqvarna au succès en motocross, alors il est à sa place. »

Peut-on dire que KTM est pour le moment en difficulté en enduro ?

« Absolument. Mais cette situation s’explique. D’abord parce que nos deux meilleurs pilotes, Pela et Antoine Meo, ont décidé d’aller en rallye. Tout ça est arrivé au moment où l’on a eu des points de désaccord avec le promoteur du championna­t du monde. Nous dépensons beaucoup d’argent dans cette discipline et quand on a voulu entamer une discussion avec lui pour essayer de faire changer certaines choses qui ne nous conviennen­t plus, il n’a pas du tout été ouvert. On a donc décidé de réduire nos investisse­ments. Et si rien ne change en enduro, nous ne serons plus vraiment intéressés pour investir à nouveau. Nous payons donc notre décision au niveau des résultats cette année. Cependant nous avons eu dernièreme­nt une bonne discussion avec la FIM et le promoteur. On reste prudent, mais nous avons de bons espoirs pour l’avenir et l’enduro est justement au coeur de nos discussion­s en ce moment. C’est une discipline fantastiqu­e. Il faut que ça évolue et qu’on ait enfin un seul vrai grand champion et non plus cinq ou six petits. Je vois bien quelque chose de similaire au motocross avec une classe pour les jeunes et une autre open avec les meilleurs pilotes. Notre projet futur en enduro n’est pas de

US vs Europe

« Ce n’est pas facile de comparer mais je pense que dans les années à venir, ça sera de plus en plus difficile de gagner à la fois en SX et en MX. Ça va devenir deux discipline­s différente­s. Un peu comme le 100 mètres et le 10 kilomètres en course à pied. Comme tout le monde, j’aimerais voir tous les meilleurs pilotes du monde chaque weekend sur un même circuit, mais la distance rend les choses compliquée­s et je pense que ça ne se fera jamais. En remportant les dernières éditions du MXDN, les Européens ont prouvé qu’ils étaient au moins aussi forts que les Américains en motocross. Je pense aussi que c’est lié aux circuits. Les pilotes US sont des spécialist­es du SX. Ils règlent avant tout leur moto pour ça. Ils ne roulent pas en MX avec une moto spécialeme­nt mise au point mais avec une machine de SX adaptée. Les réglages n’ont rien à voir avec les motos de MXGP. Le pilotage des Américains est donc différent. Ils n’utilisent pas les mêmes trajectoir­es que les Européens. Quand ils viennent aux MXDN, il y a 37 pilotes européens en piste qui roulent et qui font évoluer le circuit à l’européenne. Ce n’est pas favorable aux Américains. À l’inverse, les Européens ont du mal à gagner en outdoor US quand ils viennent juste pour une épreuve. »

venir avec d’anciens pilotes de cross, mais avec des jeunes. Néanmoins c’est sûr que nous n’aurons sans doute plus de pilote officiel en E3. Une catégorie où il y a si peu de pilotes n’est pas intéressan­te pour nous. »

Le championna­t du monde d’enduro devrait selon toi être composé de plusieurs types d’épreuves ?

« Je ne sais pas si ma vision de l’enduro est réalisable pourtant pour moi, dans quelques années, le championna­t du monde d’enduro devrait être composé des 4/5 plus belles courses X’trem, des 4/5 meilleures courses indoor et des 4/5 meilleures épreuves d’enduro classiques. Le champion de ce championna­t qui devrait compter une MOTOVERTE /

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