JM Paquient
Directeur Général de la Sima
« Il y avait eu la même question il y a dix ans. Fallait-il passer à l’injection ou pas ? Aujourd’hui, on ne reviendrait pas à une 450 à carburateur. De nombreux dispositifs électroniques existent depuis longtemps dans l’automobile. Maintenant sur les motos de route. Et ils ont atteint un niveau d’efficacité bluffant… Mais je ne vois pas encore l’intérêt en moto toutterrain où nous avons un cahier des charges différent. Au freinage ou à l’accélération, la glisse aide parfois à te repositionner sur une trajectoire, à profiter d’un trou pour faire prendre plus de tours au moteur et accélérer la montée en régime. Dans une côte, des fois tu te sers d’un endroit où ça patine pour faire monter le régime, c’est souvent utile pour le pilote… Bref, l’aide électronique, je ne suis pas contre mais je demande à voir, qu’on me prouve que ça apporte vraiment un plus. Et le nerf de la guerre, combien ça va amener d’euros en plus sur le prix TTC client ? On a des prix qui s’envolent et qui frôlent les 10 000 euros voire qui les dépassent pour une moto d’enduro… On va s’arrêter où ? Pour moi, avant le traction control et les choses comme ça, un bouton au guidon permettant d’adapter les réglages des suspensions, c’était la prochaine évolution. Position liaison, position spéciale, position motocross, trois positions et tu fais tout avec la même moto, là oui ! »