Moto Verte

ANTOINE VU PAR SON « COACH » Damien Riou,

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boss de Moto 7 à Privas Pourquoi t’es-tu tant investi avec Antoine ? « Je le connais depuis qu’il est tout petit. Il a toujours roulé dans les champs de la ferme familiale avec ses frères et une fois, je l’avais vu faire un beau wheeling avec un seul cale-pied sur un 80 CR. Ça m’avait marqué et même s’il était assez imposant et pas sportif, je m’étais dit qu’il allait faire quelque chose en enduro. »

Quelle a été sa progressio­n ? « À partir du moment où je lui ai mis la pression pour qu’il maigrisse et fasse du sport, il a progressé régulièrem­ent. Avant vingt ans, il n’avait jamais fait de cross mais moi, je crois plus au travail qu’au don. Et même s’il n’a pas fait le Mondial de MX, il est maintenant suffisamme­nt à l’aise pour entrer dans les cinq en enduro GP même si c’est défoncé. »

Quel est le secret de tes méthodes ? « Ma force, c’est de me servir des erreurs que j’ai pu commettre en enduro et dans la vie en général. En fait, j’ai la chance d’avoir un entourage varié et complet qui permet d’aider mes pilotes sur des niveaux très différents comme l’entraîneme­nt physique, la mise au point technique, la psychologi­e de la course. Ce qu’il faut, c’est établir des relations de confiance qui permettent au pilote de ne pas se poser les mauvaises questions. Par exemple, Antoine roule depuis longtemps avec les suspension­s JCS en lesquelles il a entière confiance. Installer des relations durables rassure les pilotes. »

Comment avez-vous pu préparer la saison 2016 ? « Redevenir pilote privé et avoir des ambitions mondiales, c’est compliqué. Grâce à “Black Yack” qui a organisé le “Bytzip”, une course délirante sur des vieilles Honda XLS dont les bénéfices ont été reversés à Antoine, grâce à Claude Nicolas, l’instigateu­r de “l’enduro académie”, qui a toujours été à nos côtés et qui a mis les bouchées doubles pour trouver des sponsors extra-sportifs. Il faut évidemment ajouter K21 Moto, First, JCS, le Moto-club Privadois, Fred Fourgeaud et la SIMA ainsi qu’une vingtaine de partenaire­s qui ont cru en Tonio. Merci à eux ! »

Comment vois-tu son avenir ? « J’espère qu’il va rapidement retrouver un guidon d’usine pour 2017. Les gens ne s’en rendent pas compte car c’est un gars discret mais Antoine a un parcours incroyable. Il n’a jamais fait de cross comme tous ses adversaire­s et plus incroyable encore, il ne s’est jamais blessé en douze années d’enduro dont huit ans de Mondial ! Je suis très fier de lui. Il est sérieux, bien élevé, c’est un exemple pour mes autres pilotes. »

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