Moto Verte

RETOUR DE POIGNÉE

- Par Laurent Reviron

2016, 2017, pas de changement­s radicaux sur une base qui a largement fait ses preuves. Gas Gas va concentrer ses forces sur le marché du 2-temps avec la 250 et la 300.

Depuis le rachat de Gas Gas par le repreneur Torrot, nous n’avions pas encore eu l’occasion de tester les machines sorties de la nouvelle chaîne de production de Gérone. C’est chose faites avec une prise de contact de la 250 et la 300. Verdict : les EC représente­nt toujours un excellent rapport performanc­es/prix.

Après le dépôt de bilan de Gas Gas, on a bien cru ne plus jamais revoir de modèles EC. Les tractation­s pour remettre en route l’entreprise ont été longues et laborieuse­s. Quinze repreneurs étaient sur le coup au départ. Trois ont été retenus pour la décision finale et c’est Torrot, une marque qui fabriquait déjà des motos électrique­s et des pièces carbone pour Airbus, qui a remporté la timbale. La chaîne de production de l’acheteur était historique­ment à Barcelone. Aujourd’hui, tout a été rapatrié à Gérone, dans les locaux historique­s de Gas Gas. Les chaînes de

montage ont été modernisée­s, de nouvelles personnes ont été embauchées par le nouveau boss, Joan Lopez, un enduriste. Bref, tout semble rentré dans l’ordre. Les premières machines de trial sont sorties de l’usine en avril et les premières enduros en mai. On a eu le plaisir d’essayer les EC. La liste des modificati­ons de ces modèles 2017 par rapport aux dernières machines sorties des chaînes avant les soucis est assez restreinte. On retrouve donc à peu de chose près les mêmes motos. Le poste de pilotage donne une impression de machine compacte. Le guidon assez court n’y est sans doute pas étranger. La selle reste assez dure. Il est vrai que l’arrière de cette dernière n’est pas des plus fournies en mousse.

Terrain connu

J’attaque avec la 250 sur une spéciale bien sèche et assez béton. Les premiers mètres me procurent une impression de rigidité globale. Les éléments de suspension­s qui manquent sans doute un peu de rodage et de réglage n’offrent pas le maximum de confort sur les petits chocs. Pour le reste, le châssis se comporte plutôt bien en se faufilant parfaiteme­nt dans les parties lentes et en ne rendant rien question stabilité. Un long pierrier truffé de cailloux roulants confirme que cette 250 tient le cap. Dans la montée suivante, j’ouvre un peu les gaz et je ressens alors une vibration importante dûe au mauvais calage du vilebrequi­n selon le technicien car en effet, la 300 que je prends juste derrière ne vibre pas plus que la normale. Et en effet, cette différence de comporteme­nt ne doit pas être à mettre sur le compte de la différence de cylindrée. Le châssis de cette 300 offre un comporteme­nt similaire à celui de la 250. Néanmoins, la fourche semble lire un peu mieux les petits reliefs. Une constatati­on étonnante selon le technicien puisque les deux machines sont réglées à l’identique. Le moteur de la 300 offre également plus de possibilit­és. Il est bien plus rempli au niveau des bas régimes, ce qui permet de souvent évoluer avec une vitesse en plus par rapport à la 250. On en a eu la démonstrat­ion dans une longue grimpette où l’on passait idéalement en deuxième avec la 250 alors que la meilleure option avec la 300 était la 3. La longue balade que nous avons réalisée l’aprèsmidi n’a fait que confirmer la suprématie de la 300 par rapport à la 250. La force du moteur est bien plus agréable et efficace dans le technique et si l’inertie reste légèrement supérieure, ce n’est pas suffisant pour engendrer une différence significat­ive sur le terrain. En gros, il n’y a rien que vous ferez avec la 250 que vous ne ferez pas avec la 300, alors que l’inverse n’est pas toujours valable. ❚

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