Moto Verte

Dmarginal.

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ans le paysage off-road, TM Racing fait un peu figure de

La petite usine italienne, basée sur la côte Est du pays à Pesaro, produit depuis tout juste 40 ans des machines d’exception. En 1976, Claudio Flenghi et Francesco Battistell­i, deux amis d’enfance passionnés par la course moto, décident d’unir leurs énergies et de construire leur première moto ensemble sur une base d’aermacchi. Contre toute attente, elle deviendra championne régionale ! En 1977, les deux amis reconsidèr­ent la chose de manière plus sérieuse, fondent la marque TM (les initiales de leurs deux enfants Thomas et Mirko) et décident de construire une moto avec un moteur et un cadre « maison ». Elle est confiée à Gastone Serafini, un jeune pilote de Pesaro. Le succès est rapidement au rendez-vous et l’engouement suscité par cette moto pousse Flenghi et Battistell­i à voir les choses en plus grand. Ils s’installent dans la zone industriel­le de Pesaro avec le soutien financier de la famille de Gastone Serafini. La production est lancée. 200 motos sortent de la petite usine en 1978. Et c’est toujours de cette même usine que proviennen­t les TM aujourd’hui. Vu de l’extérieur, rien ne différenci­e le bâtiment TM des autres dans cette petite zone industriel­le, si ce n’est le panneau blanc avec les deux fameuses lettres de la marque sur le toit. À gauche, l’entrée des ateliers. À droite, celle des 2 500 : nombre de moteurs de karting produits chaque année 1 200 : nombre de motos sortant de l’usine chaque année 55 : nombre d’importateu­rs dans le monde 70 : nombre de salariés à l’usine 75 % des motos produites sont des enduros 65 % des motos produites sont des 2T 90 % des pièces de la moto sont fabriquées à l’usine 125 : cylindrée la plus vendue chez TM 1997 : meilleure année de TM Racing avec 1 400 motos vendues 22 : nombre de modèles proposés au catalogue bureaux. Près du paillasson, la moto championne du monde de l’enduriste Eero Remes trône sur un trépied et accueille les salariés chaque matin. Un couloir distribue l’entrée des différents bureaux, remplis de trophées et de reliques, offerts par les champions qui ont roulé sur des TM comme Max Biaggi, Valentino Rossi, Thomas Chareyre, Anthoni Boissière ou encore Tanel Leok et bien sûr, les deux pilotes du moment, Remes et Bernardini. Après les deux salles de réunion, le couloir s’achève sur une porte qui donne sur les ateliers de mécanique.

À la main

En 1982, Battistell­i quitte l’aventure TM et c’est Gastone Serafini, le pilote officiel de la marque, qui reprend les rênes de l’entreprise. En revanche, ne cherchez pas son bureau, il n’en a pas. Il préfère être au contact de ses 70 employés, et c’est dans l’atelier qu’il passe ses journées à faire des cartons, contrôler les pièces ou encore jouer du transpalet­te quand il ne prend pas de décision. Assez surprenant de la part d’un PDG ! Gastone est un homme discret. Il s’exprime peu avec une voix basse et rocailleus­e, à la manière d’un « parrain » que ses salariés respectent. Si l’on ne nous dit

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