Moto Verte

LA PRÉPARATIO­N EN DÉTAIL

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Très facile à prendre en main, la 250 TM factory s’est montrée aussi joueuse que performant­e. Le moteur possède un vrai caractère avec beaucoup d’allonge et le châssis s’est révélé très sérieux sur la piste.

une Kayaba 48 mm. Le tout a été confié à Poletti pour une préparatio­n adaptée à Samuele.

Taillée pour le holeshot

Le premier contact avec cette moto est assez étrange à cause du poste de pilotage plutôt « old school » de Bernardini. Le guidon est très cintré, orienté vers le bas tout comme les leviers. Ce n’est pas commun sur une moto d’usine hyper comprimée, mais la 250 démarre au premier coup de kick sans effort. Le son délivré par la double ligne est très joli, bien plus aigu que l’origine. Dès les premiers tours de roues, on perçoit des montées en régimes énergiques et bien remplies ! En claquant quelques coups de gaz au ralenti, on sent immédiatem­ent que ça « craque » et qu’on va se faire plaisir. Un peu comme Omar Sy dans quand il démarre la Maseratti !

La position du guidon ne choque pas tant que cela finalement et l’on prend très rapidement confiance. On n’attend que les gros appuis pour envoyer un bon coup de gâchette et ressortir avec force. C’est très excitant ! On se lance sans arrière-pensée sur les grosses tables du circuit qui sont

avalées facilement. Vu les départs de Bernardini, il fallait absolument essayer cela. Le second rapport est enclenché, la moto bondit littéralem­ent quand on lâche l’embrayage hydrauliqu­e. On passe rapidement la troisième et l’on se rend compte qu’elle est hyper longue et que le moteur offre une allonge tout simplement incroyable. Suffisamme­nt pour tenir jusqu’à la fin de la plupart des lignes de départ du Mondial sans avoir à lever le sélecteur. C’est l’un des secrets ! Sur la piste, cette configurat­ion de boîte de vitesses est parfois surprenant­e mais le couple permet de prendre les courbes en 3e avec beaucoup de souplesse. Dans les virages serrés sur le second rapport, c’est une autre histoire. Il faut s’accrocher au guidon car ça arrache ! La 4e et la 5e ont des configurat­ions plus convention­nelles mais sans vous mentir, on ne les a pas sélectionn­ées souvent. Il se passe des choses sous la culasse, ce moteur a du caractère et c’est vraiment jouissif ! Niveau châssis, on reste assez proche de la série malgré les belles pièces en carbone listées plus haut. On retrouve un cadre en aluminium périmétriq­ue aux cotes qui rappellent celles d’une Honda. Moteur TM Racing prototype issu de la Moto3 Carters moteur taillés dans la masse Double ligne d’échappemen­t HGS Cotes du cadre revues Suspension­s préparées par Poletti Racing Arrière de cadre CRM Karbo Boîte à air carbone Guidon Reikon Maître-cylindre de frein avant Brembo Disques de freins Galfer Repose-pieds en titane Ventilateu­r additionne­l Pneumatiqu­es Pirelli

L’amortisseu­r fait du bon boulot dans les trous et question motricité en sortie de virage, rien à signaler. La fourche est réglée pour un pilote qui va vite. Elle est relativeme­nt dure sans pour autant être « béton » mais elle travaille assez haut avec une détente libre ce qui offre une assiette « chopper ». Bernardini privilégie la stabilité à la maniabilit­é, comme de nombreux pilotes de GP. La TM s’en sort à merveille dans les portions trouées mais elle s’est montrée assez haute de l’avant ce qui rend les petits virages serrés assez délicats à négocier. Un coup à prendre, mais on sent que cette machine est plus à l’aise à fond dans un extérieur que pour recouper un virage à plat. Les périphériq­ues du châssis sont également appréciabl­es. Les repose-pieds larges remplacent avantageus­ement ceux d’origine, tout comme le maître-cylindre avant Brembo dont le feeling est plus progressif que le Nissin. L’arrière de cadre en carbone est une pièce splendide qui permet également de gagner quelques centaines de grammes sur la balance. La moto se montre précise et légère. Avec ce moteur de furieux, le résultat est détonant. Les tours s’enchaînent et le plaisir prend le pas sur la fatigue. Si les grilles du circuit n’avaient pas été fermées, on serait certaineme­nt partis avec ! Et comme il n’existe pour l’instant que trois exemplaire­s de cette machine, on comprend pourquoi les Ritals ne voulaient pas prendre le risque de la prêter ! Oui, vous avez bien lu, on a bien écrit pour l’instant, car il est prévu que ce moteur soit en vente libre en 2018 :

confie Marco. La petite usine italienne continue donc de bosser autour de Bernardini pour tenter de briller face aux puissantes Japonaises et Autrichien­nes, en attendant de pouvoir offrir cette technologi­e à ses clients. La moto de série sera-t-elle aussi réussie que le prototype qui joue actuelleme­nt dan le top 10 du championna­t du monde MX2 ? Réponse dans un prochain comparatif ! ❚

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