Moto Verte

L’AVIS D’UN PILOTE

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« Les modificati­ons annoncées en juillet auraient dû être appliquées plus tôt, mais suite aux réclamatio­ns des pilotes notamment, on a procédé en deux temps en instaurant le scratch en 2016 et les deux catégories en 2017. Ces modificati­ons ont été adoptées avec le consensus de tous les constructe­urs après trois réunions, la dernière ayant eu lieu en janvier 2016 à Genève. L’industrie est tombée d’accord sur un nombre de catégories défini et sur ce qu’elles englobent. La position de la FIM a été claire. On voulait un consensus avant d’entériner des changement­s. Mais on ne voulait en aucun cas que l’indoor et l’extrême entrent dans le calendrier. On accepte d’aller vers des épreuves un peu décalées comme la Païjanne qui reste tout de même un enduro dans l’esprit, avec des liaisons et des spéciales en ligne. Quant à l’enduro Sprint, ce sont des spéciales d’enduro sans liaison ni contrôle horaire. Et le GNCC est une endurance. Et dans “enduro”, il y a cette notion d’endurance. En Angleterre et dans certains pays d’europe, ça devient difficile de faire un enduro classique. Il fallait donc s’adapter à certains pays. KTM allait plus loin que ça dans ses demandes et c’est tout de même un acteur majeur de la discipline. Eux souhaitent aller vers l’extrême mais pour nous, l’enduro doit rester accessible au semi-amateur. On ne doit pas tomber dans l’excès. »

Mathias Bellino

pilote officiel HVA « On ne nous écoute jamais, nous les pilotes… » « On s’attendait à ça, même aux mauvaises surprises comme l’ouverture du Mondial dans la neige en Finlande. Je n’en vois pas l’intérêt, ce n’est plus de l’enduro. C’est une extrême à part, typique, avec des pilotes qui ne se préparent que pour ça. 200 km de spéciales en ligne et 400 km par jour, ce n’est plus de l’enduro. L’enduro Sprint, même chose. En enduro, il y a des liaisons, je ne vois pas trop ce qu’un sprint vient faire là en enduro mondial. Et ça va ne faire qu’empirer à mon avis. On va avoir de plus en plus de courses extrêmes. Ce sera peut-être mieux pour l’image mais pas pour les pilotes d’enduro. Quant à la réduction du nombre de catégories, on avait râlé l’an passé et ça a été repoussé. Mais finalement, ils l’ont adopté. Cette année, c’était bien. Les pilotes pouvaient gagner leur vie grâce aux diverses catégories et il y avait quand même un numéro un en fin d’année. C’était le meilleur format pour tout le monde : pilotes, spectateur­s et organisate­urs qui conservaie­nt assez d’engagés. Mais on ne nous écoute jamais, nous les pilotes, et au final, on sera les plus lésés dans l’affaire… »

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