LES COURSES

Complètement en friche il y a quelques années, la piste de Maggiora a été à la hauteur de l’événement, comme il y a 30 ans. Cette 70e édition du Motocross des Nations s’annonçait comme très ouverte. On n’a pas été déçu puisque la France a décroché la timbale dans le dernier tour de la dernière manche.

Manche 1

MXGP/MX2 C’est Glenn Coldenhoff pour les Pays-bas qui s’adjuge le premier holeshot et qui mène la danse pendant trois tours. Cairoli finit par passer mais le Batave garde le contact. On assiste alors au retour de Febvre pointé quatrième au premier passage. Le Français a une cadence supersonique. Il passe en tête au cinquième tour et gagne la manche facilement. Un Romain Febvre retrouvé. Cette domination confirme d’entrée que la France a de sérieux atouts dans son jeu. Paturel, parti quinzième, termine au 14e rang. La France pointe alors à la troisième place provisoire des Nations. C’est la Belgique qui se retrouve en tête à l’issue du premier débat grâce une course idéale de Van Horebeek, redescendu pour l’occasion en MX2, qui place sa 250 en 5e position. Strijbos termine troisième. Les USA, complètement transparents la veille aux qualif’, montent sur la deuxième marche du podium provisoire avec la quatrième place de Webb et la neuvième de Martin. On comprend tout de suite que la victoire va se jouer à la régularité. Pour la France, Romain Febvre semble avoir retrouvé de sa superbe. En MX2, Benoît Paturel qui montre une vitesse correcte depuis le début du week-end ne semble pas en mesure d’accrocher les plus rapides de sa catégorie. / MOTOVERTE

Manche 2 Manche 3

MXGP/OPEN Quatre nations (Usa/france/ Belgique/pays-bas) peuvent prétendre à la victoire. Les La Suisse fait partie des équipes dont la cote monte en flèche sur le motocross des Nations. Seewer (ici à l’image), Tonus et Guillod peuvent jouer le podium. Open/mx2 Un scénario pour le moins inattendu se dessine. C’est Anderson pour les USA qui réalise le holeshot. Lui qui était en difficulté la veille aux qualif à la suite d’une chute au départ et qui roule avec un os cassé dans le pied imprime un gros rythme en tête de la course. Peu d’observateurs l’imaginent aller au bout à cette cadence. Mais à la surprise générale, il résiste à Herlings qui finit même par commettre une erreur. Le pilote US lève alors les bras à l’arrivée sans sauter la table du finish. Chihiro Notsuka, le pilote japonais, ne voit pas Anderson et lui retombe dessus. Le pilote Husky s’écroule. On craint le pire. Les examens ne décèleront aucune fracture, mais il ne prendra pas part à la deuxième manche. Herlings reste deuxième. Pour la France, Gautier Paulin réalise une course solide et passe le drapeau en troisième position et rassure ses supporters. Benoît Paturel ne fait pas de miracle mais assure une dixième place qui permet à la France de rester à la bagarre pour la victoire. À cet instant, l’équipe USA prend le contrôle de la course grâce à la victoire d’anderson et la neuvième place de Martin. Ils conservent encore une réelle chance de l’emporter puisque seuls les 5 meilleurs résultats sont comptabilisés. Mais Webb, seul pilote US au départ de l’ultime manche, n’a pas droit à l’erreur. Glen Coldenhoff, Jeffrey Herlings et Brian Bogers ont offert aux Paysbas le meilleur résultat de leur histoire avec une 2e place.

Français sont favoris puisqu’ils alignent leurs deux plus solides pilotes avec Paulin et Febvre. Les Américains restent dans la course mais la pression est sur les épaules de Webb. Strijbos peut apporter un bon résultat à la Belgique, mais Van Doninck demeure le maillon faible. Les Pays-bas avec Herlings et Coldenhoff ont aussi une belle carte à jouer. Herlings donne tout dans cette ultime manche qu’il mène de bout en bout en démontrant au passage qu’il sera un sérieux prétendant à la couronne en MXGP la saison prochaine. Les deux Français réalisent un mauvais départ. Gautier est pointé 11e au premier tour et Romain neuvième. Le pilote Yamaha s’arrache pour réaliser une belle remontée. Paulin est moins incisif que lors de sa première manche. Il reste installé à la onzième place jusqu’au damier. La course s’emballe dans les derniers tours.

Webb (qui voyait le retour de Romain) part à la faute. Une erreur dans un virage, la moto est dans un dévers et il met du temps à repartir. Il repart 9e devant Butron. Tout va alors se jouer dans l’ultime boucle. Butron passe Webb et donne un court instant l’avantage aux Bataves puisque Coldenhoff est alors 7e. Febvre doit passer Searle pour redonner l’avantage à la France, ce qu’il fait magistralement et permet à la France de remporter pour la troisième fois d'affilée le Trophée Chamberlain devant les Pays-bas et les USA. Cette course à rebondissements aura été fantastique. Les tricolores n’ont pas chuté, c’est ce qui leur a donné l’avantage. Certains diront que la France a bénéficié de circonstances favorables. C’est indéniable, mais il y a eu tellement d’années où elle a connu la malchance. La roue semble avoir tourné. Pourvu que ça dure… (Résultats p.143)