Moto Verte

MINIVIEW Ricky Johnson

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de 1986 Vainqueur de l’édition avec la dream team (Bailey était et O’mara), Ricky Johnson à Maggiora. Il a une analyse intéressan­te… « J’aime toujours » énormément cette course.

De retour après 30 ans à Maggiora, qu’as-tu ressenti cette année ? « Mon coeur battait fort. La piste, l’organisati­on, la présentati­on, la foule, les coureurs et les courses… Ça a été fantastiqu­e. Revivre cette / MOTOVERTE expérience avec O’mara et Bailey a vraiment été un grand moment. On s’est perdu de vue avec chacun des vies différente­s. On est marié, avec des enfants, ça nous a fait le plus grand bien de nous retrouver à Maggiora. »

Les meilleurs pilotes US ne sont pas toujours motivés pour le MXDN comme vous l’étiez à votre époque. Ce n’est pas un peu dommage ? « Pour moi, il n’y avait rien de plus prestigieu­x que les Nations. Courir pour mon pays et pour mes fans. J’aimerais voir les meilleurs pilotes aux Nations chaque année. Mais la plupart des tops US se concentren­t sur le supercross. Ça reste aujourd’hui le championna­t le plus important pour les fabricants. C’est comme ça que les meilleurs gagnent leur vie. Avec l’outdoor, la saison est longue. Ils sont physiqueme­nt fourbus à la fin et doivent s’accorder un peu de repos avant de reprendre rapidement leur programme de préparatio­n pour la saison suivante. Je comprends qu’ils ne souhaitent pas tous venir rouler au MXDN. Cependant, en tant que fan de MX et aussi ancien champion, j’aime toujours énormément cette course. »

Dans quelle mesure l’argent rentre-t-il en ligne de compte dans tout ça ? « Il y a plus d’argent aujourd’hui dans les sports mécaniques qu’à mon époque. Mais c’était déjà le même constat de mon temps. Les coureurs de la génération précédente comme De Coster et Mikkola dans les années 70 ne gagnaient pas autant que nous. J’avais quand même un bonus dans mes contrats si je faisais partie de l’équipe US au MXDN et des primes pour le supercross, l’outdoor, le GP des USA, les Nations et le Supercross de Tokyo. Si les coureurs n’ont plus ce genre de motivation contractue­lle, ça peut expliquer qu’ils préfèrent rester chez eux à se reposer. »

Le MXDN reste une course aussi importante qu’il y a trente ans ? « Pour certaines personnes oui, pour d’autres non. Le supercross paie tellement aujourd’hui que c’est compréhens­ible. Il faut en tenir compte et ne pas blâmer les coureurs qui décident de ne pas rouler au MXDN. »

Penses-tu que cette course (Maggiora 1986) a contribué à te rendre encore plus célèbre ? « C’est une bonne question. À l’époque, il n’y avait pas Internet et les réseaux sociaux. Je pense que cela a eu un impact énorme sur mon statut en Europe, beaucoup plus qu’aux USA. L’accueil qu’on a reçu lors de ce week-end a été incroyable et je me suis rendu compte que j’avais eu une chance énorme d’avoir fait partie de la Dream Team en 1986. »

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